Depuis plus de 30 ans, Calais est une ville de passage pour les migrants voulant gagner la Grande-Bretagne. La politique de l'état français est constante : tenter de les chasser ou de les invisibiliser.1…
La survie de ces migrants dépend presque entièrement des associations humanitaires, elles-mêmes sous la pression de l'état et de la police
Le 3 avril dernier, sur le site qui allait devenir le plus vaste et le pire bidonville d’Europe, les associations d’aide aux réfugiés de Calais tenaient une conférence de presse. Elles annonçaient 5 000 réfugiés pour l’été suivant, et dénonçaient les conditions de vie qui leurs étaient faites.
Qui sont les réfugiés de Calais ? Comment vivent-ils ensemble ? Quels sont leurs objectifs ? Qui les aide ? Quelle est l’attitude de l’état ? Voici quelques éléments, les plus objectifs possibles, qui peuvent être mis en regard avec les discours et les pratiques du pouvoir, des pouvoirs locaux, nationaux et européens, ainsi qu’avec les contenus des médias.
Les migrants n’ont plus rien mais on veut quand même le leur enleverAu bout du port de Calais, une longue rue, bordée d’entrepôts en grande partie abandonnés, de parkings en friche, et voici derrière les fumées de l’usine Tioxide, un immense terrain vague.