Mauvaise nouvelle : l'Education nationale est le ministère qui rend le plus d'emplois en 2025 avec plus de 4000 postes d'enseignants en moins. Et les salaires vont stagner. Bonne nouvelle : la réforme des groupes de niveau est en panne.
C'est une vraie rupture de culture professionnelle que préconise le rapport des inspecteurs généraux Gasnier et Sorbe. Ils demandent de modifier les obligations de service des enseignants du second degré pour y inclure 18 heures de formation obligatoires en plus du service actuel. Et de lier formation et carrière. Une idée venue de la droite et de Singapour...
Tour de vis sur les budgets des ministères en 2024 et 2025. Auditionnés par la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, le 25 septembre, Laurent Saint Martin, ministre du budget, et Antoine Armand, ministre de l'économie, annoncent le maintien de la politique économique d'E. Macron. Ils veulent sortir de la crise budgétaire par la réduction des dépenses publiques.
Pas de doute après la passation de pouvoir entre N. Belloubet et A. Genetet le 23 septembre. Il n'y a plus d'idéologues à la tête de la rue de Grenelle. A. Genetet a vanté la stabilité et parlé bonheur. Pas budget. Le vide de la rue de Grenelle pourrait bien faire l'affaire du boulevard de Bercy.
Nommée le 21 septembre ministre de l'Education nationale, quelle ministre sera Anne Genetet ? Elle aura à concilier sa fidélité à G. Attal avec un budget en nette baisse dès 2025. Mission impossible pour une ministre inexpérimentée ? Perspective inquiétante pour des personnels déjà défavorisés ?
Alors que les droites ont un projet commun pour l'École, les contraintes budgétaires pourraient imposer l'immobilisme rue de Grenelle. Alors qui pour incarner au mieux cette politique ?
Drôle de rentrée. La ministre critique le budget 2025 et semble déjà un pied dehors. Les réformes gelées s'accumulent. La rue de Grenelle semble en panne.
Stop ou encore ? Avec une ministre démissionnaire, la rentrée 2024 s'annonce pourtant très politique. L'avenir de l'École va se décider dans les jours à venir alors que l'École est déjà à plat.
La récente « étude économique » de l'OCDE sur l'école française pourrait devenir une feuille de route pour le nouveau gouvernement Macron. Elle appuie fortement sa politique éducative et veut accélérer la privatisation de l'École.
Pour l'Inspection générale, la transformation des directeurs d'école en managers, c'est l'avenir. Dans un nouveau rapport l'Inspection montre pourtant que ce n'est pas le souhait des intéressés. Et loi Rilhac ou pas, la légitimité de leur nouveau rôle n'est pas installée.