L'examen de la proposition de loi Lafon « visant à protéger l'Ecole » par la commission de la Culture de l'Assemblée nationale, le 22 octobre, montre comment les droites, du RN aux macronistes, construisent leur programme commun sur le dos de l'école.
Plus de 4000 postes d'enseignants sont supprimés au budget 2026. C'est à ce prix que le ministère s'entête à mettre en place la réforme de la formation initiale. Le budget marque aussi l'orientation gouvernementale d'utiliser la baisse démographique pour faire des économies plutôt qu'améliorer le système éducatif. Qui sauvera le budget de l'Ecole ?
Que doit devenir le métier enseignant ? La conférence internationale du Cnesco interroge les experts. La pression pour promouvoir le modèle du nouveau management public est forte alors que l'Ecole est soumise au populisme éducatif. Quelle place auront les enseignants dans ce débat ?
Seulement 4% des enseignants français s'estiment considérés par la société. C'est le taux le plus bas des 55 pays participant à l'enquête de l'OCDE Talis 2024. Ce discrédit s'est encore aggravé depuis l'enquête Talis de 2018. Les conditions de travail aussi. Ce que montre Talis 2024, c'est la nette aggravation de la crise du métier sous les quinquennats Macron.
Les résultats de l'enquête Talis 2024, réalisée par l'OCDE, pointent des manques criants dans la formation initiale et continue des enseignants français. L'OCDE appelle, comme en 2018, à y remédier. Mais valide la réforme de la formation initiale.
Le maintien d'E. Borne à l'Education nationale récompense sa capacité personnelle à accepter le délabrement budgétaire de l'Education nationale. C'est à cela qu'il faut s'attendre pour 2026, avec ou sans elle. Car son maintien rue de Grenelle est loin d'être assuré.
Qu'est devenue la liberté pédagogique ? Les nombreuses et inhabituelles lamentations venues du colloque de l'AFAE, une association regroupant de hauts cadres de l'Education nationale, montrent que la dialectique liberté / responsabilité a évolué avec l'arrivée du populisme éducatif. Toutes deux sont tombées à l'eau ?
Le prochain Conseil supérieur de l'éducation (CSE) qui se tient mercredi 1er octobre traduit la crise de l'Ecole. Il porte des textes ministériels supprimant un droit des élèves, révisant les critères du bac et définissant la réforme de la formation initiale. Un point commun: partout c'est le moins disant budgétaire. Quel nouveau/ nouvelle ministre pour porter ces textes ?
La multiplication des études et rapports sur la retraite des fonctionnaires à un moment de disette budgétaire ne vise pas que la transparence budgétaire. Le récent rapport de C. de Courson, rapporteur de la Commission des Finances de l'Assemblée, envisage une réforme qui ne serait pas sans conséquence sur le statut des fonctionnaires.
Plus l'État affirme sa volonté de contrôle, plus l'enseignement catholique revendique sa liberté. Il veut défendre son territoire face aux inspections et appliquer à sa manière l'éducation sexuelle. Le nouveau secrétaire général, G. Prévost, soutient le droit des professeurs à organiser des prières pendant les cours. Dans une approche trumpienne, il le fait au nom des Droits de l'Homme...