Un ministre israélien peut donc menacer les six occupants français d'un navire humanitaire (et leurs compagnons) sans que le chef de l'État ne tape du point sur la table en rappelant notamment celui-ci aux règles du droit international ?
Pour Élie Barnavi, qui dénonce le recours du gouvernement israélien à l'accusation "facile" d'antisémitisme, Nétanyahou doit être empêché de poursuivre son "assaut barbare contre une population civile". Mais y a-t-il eu avant cela une "guerre juste" qui aurait "mué" ?
Emmanuel Macron n'avait pas oublié, lors d'une prestation télévisée récente, de faire valoir qu'il avait été "l'un des seuls dirigeants à aller à la frontière" avec Gaza. Son "boulot", précisait-il, était de "tout faire pour que ça s'arrête". La France s'apprêterait pourtant à livrer à Israël 14 tonnes de pièces pour cartouches de fusils mitrailleurs.
Pour les lecteurs anglophones existe une bande dessinée en ligne en accès libre sur la fin de la parenthèse semi-démocratique que connut le pays et le début de la résistance actuelle au retour de la pleine dictature.
Que le présent ne soit jamais une répétition, du moins exacte, du passé ne doit pas nous empêcher de relier des discours actuels à des discours du passé.
Plutôt qu'instrumentaliser les Birmans, qui souffrent assez comme ça pour ne pas être en plus l'objet de ce type de manœuvres, merci pour eux, il serait judicieux de se pencher sur les raisons pour lesquelles le terme de génocide est utilisé à la fois par des juristes et des historiens.