De gens qui posent volontiers en directeurs de conscience, on pourrait attendre un comportement d'adultes. En complément de mes trois derniers billets, retour sur les justifications apportées par Delphine Horvilleur, Anne Sinclair et Joann Sfar à leur changement d'attitude s'agissant des massacres à Gaza.
Dans un texte publié le 8 mai 2025, Delphine Horvilleur évoque, avec un retard considérable sur nombre de personnalités et d'organisations juives, la "faillite morale" d'Israël. Mais elle persiste aussi à dépeindre ceux qui se sont mobilisés en solidarité avec les Palestiniens comme des antisémites "convaincus d'être du bon côté de l'Histoire."
Ou quand Delphine Horvilleur et Joann Sfar, invités fréquents de médias parmi les plus importants, trouvent soudain "urgent" de réagir résolument à une annihilation en cours depuis plus d'un an et demi.
Joann Sfar, sur le conflit israélo-palestinien, se revendique de la mesure et de l'humanisme. Qu'en est-il ? Complément à l'article de Blast et à certains de mes précédents billets.
Nul doute que l'on finira par parler, plus qu'on ne le fait déjà, de la défaite morale totale d'un grand nombre de médias s'agissant de l'écrasement de Gaza.
Être de gauche, cela à voir avec le refus et l'engagement. Se prétendre de gauche en n'utilisant pas le plus simple des outils à disposition pour empêcher l'extrême-droite de parvenir au pouvoir, c'est une mascarade.
Même lorsque l'extrême-droite est aux portes du pouvoir et que cela les révulse ou les inquiète, certains poursuivent leur discours grotesque sur les "extrêmes".
Rien n'arrêtera pour l'instant ceux à qui la critique d'Israël est visiblement intolérable ou, au mieux, acceptable à la seule condition de couvrir ceux qui la portent le plus nettement d'une réputation infamante.
Ne jamais tolérer que l'on déduise de l'appartenance d'un individu à un groupe son degré supposé d'infâmie, si ce groupe n'est pas un groupe politique.