A partir de 2004 , le ministère de la justice a voulu se doter d'un système informatique afin d'automatiser et de rationaliser la chaîne pénale dénommée Cassiopée. Ce système centralise les procédures pénales et s'interconnecte avec les fichiers de police et gendarmerie....
Un décret publié au Journal Officiel le 1° mars 2011 oblige désormais les fournisseurs de services sur Internet à conserver pendant un an mots de passe, traces d'achats ou commentaires laissés sur le web par les internautes. La police pourra y avoir accès lors d'enquêtes, ainsi que le fisc ou l'URSSAF.
Cette douloureuse affaire a débuté le 18 janvier 2011. AOrléans, le 3 /02/2011 Nicolas Sarkozy déclarait au sujet de lalibération du principal mis en cause: «ceux qui ont couvert ou laisséfaire cette faute seront sanctionnés, c'est la règle (...) quand il y a une faute qui conduit à un tel engrenage, nos compatriotes necomprendraient pas qu'il n'y ait pas de sanction».
Dansune émission taillée sur mesure sur TF1, Nicolas Sarkozy a entonné sonhabituel langage abreuvant le téléspectateur de vagues émotionnellescomme il sait si souvent le faire.
L'Etat de droit est encore une idée neuve à l'heure où le rêve de certains est d'asservir l'avenir des citoyens à l'avenir d'une marge brute d'un bilan d'un edge fund.
Un cheval de Troie est en terme informatique "est un logiciel d'apparence légitime conçu pour exécuter subrepticement (de façon cachée) des actions à l'insu de l'utilisateur"... Il permet ainsi de prendre le contrôle d'un ordinateur cible...toujours à l'insu de son utilisateur.
La Ville de Paris, en lien avec la préfecture de police, met en place un réseau de 1 300 caméras dans les rues de Paris. Les arguments de ce déploiement électronique intrusif sont toujours les mêmes : protéger la population, lutter contre le terrorisme, élucider plus facilement les faits délictueux. Ce qui est notable en région parisienne est la concordance de vue entre les décideurs vantant la politique de Brice Hortefeux et la plupart des élus locaux, ce qu’assume sans ambages Abdelhak Kachouri, vice-président socialiste du conseil régional d’Île-de-France, dans Libération du 21 décembre 2010 : « Être contre la vidéosurveillance pour des raisons idéologiques, c’est du délire », inversant ainsi totalement les données du débat…
Ce petit texte ne sera pas juridico-politique, comme souvent j'en rédige sur Médiapart. En fait peut être par mon travail mais aussi une certaine pratique du militantisme, je ressens quelques éclairs et quelques angoisses pour notre futur proche.