Le blog de harquel.c

On se félicite, ici et là, de la demande du grand syndicat allemand IG Metall qui revendique vingt-huit heures de travail hebdomadaire assortis d’une augmentation de salaire de 6%. Vue de France, où les syndicats rament à contre-courant, cette revendication, venue d’un pays référence pour les milieux patronaux en matière de compétitivité, détonne…

On s’accorde à dire que l’année 2017 fut celle d’une fin de période politique. Mais de quelle période s’agit-il ? Nous faisons l’hypothèse que ce fut celle de la fin d’un consensus bâti sur l’idée de la possibilité d’un aménagement social du capitalisme. Ce fut évidemment le terrain privilégié du parti socialiste.

C’est certainement « le mot doux » le plus employé par les retraités, lancé à M. Macron et son gouvernement, à la réception de leur pension du mois de janvier. 1,7% d’augmentation de la CSG sur les retraites dépassant 1400€ brut soit en réalité plus 1,98% sur une pension nette de 1200€ !

L’exaspération des personnels pénitentiaires et le courroux des détenus, le mal être des policiers et les rancœurs à leur égard, l’épuisement des infirmières et des hospitaliers et les dysfonctionnements de l’hôpital, la grogne des enseignants et la régression des performances du système éducatif, les inquiétudes, entre autres, les marques d’un service public à la ramasse.

Le gouvernement et le patronat ont fixé leur feuille de route rétrograde. Donnons la nôtre.

Confrontée à un auditeur d’une radio nationale qui lui faisait remarquer que les réformes fiscales de son gouvernement allaient amputer sa retraite de 400€ par an alors qu’elles lui en rapporteraient 60 000, Madame Pénicaud, ministre du Travail, ne sut que bafouiller qu’elle investirait cet argent dans l’économie sociale et solidaire.

Pour les opposants à la politique dite « libérale » du président Macron, l’année 2017 se termine sur un sentiment d’impuissance. Son gouvernement applique sa feuille de route sans opposition significative

Cette avancée, toujours attaquée, est aujourd’hui gravement menacée. Elle l’est à la fois par l’introduction massive de contrats privés dans les services publics : emplois aidés, CDD, CDI.. mais aussi par la transformation de la fonction publique en emploi public.

« On n’y arrive pas syndicalement. » Cette remarque entendue lors de la manifestation du 16 novembre, prenant acte de la baisse de la mobilisation, après celles du 19 octobre et des 12 et 21 septembre, traduit les interrogations sur la suite du mouvement contre la politique du nouveau gouvernement.

Le 100e congrès de l’association des Maires de France s’ouvre aujourd’hui, pour trois jours, à la porte de Versailles. L’atmosphère pourrait bien y être très tendue. Les sujets qui fâchent ne manquent pas entre les maires et le gouvernement. Baisse de 13 milliards d’Euros des dotations publiques, suppression de la taxe d’habitation et des emplois aidés, transferts de compétences