A la veille d'un scrutin historique, le bilan d'une campagne où les grands sujets sociaux et environnementaux ont été occultés. Un centre gauche en déshérence, la victoire annoncée de la coalition de de droite et d'extrême droite et une intervention intempestive de l'Europe...
On vote dimanche en Italie. La question russe a été au centre la campagne . Rien de plus normal au vu des dernières initiatives de Poutine. Ce qui l'est moins c'est l’instrumentalisation de la thématique depuis le début de cette courte campagne et qui a occulté bien des débats primordiaux.
Tout indique que la droite et l'extrême droite italienne remporteront les élections législatives du 25 septembre. Un avenir sombre se dessine pour l'Italie. Le centre gauche a été incapable de proposer une alternative crédible. La gauche en est réduite au témoignage. La construction d'une opposition forte est désormais la condition du respect de la démocratie.
Alors que la droite et l'extrême droite menacent de remporter les élections législatives du 25 septembre, le centre-gauche tergiverse sur la campagne à mener. Les causes de cette situation sont nombreuses. Une fois encore, l'Italie est un laboratoire politique mais cette fois pour le pire.
En Italie, lors des élections législatives du 25 septembre la droite et l'extrême droite devraient triompher sans partage. Paradoxe de l'histoire : cent ans après la marche sur Rome qui a conduit Mussolini au pouvoir, l'Italie s’apprête à se donner comme Première Ministre, Giorgia Meloni, issue du néofascisme.
« Audace » et/ou coup politique ? La nomination de Pap Ndiaye à la tête de l’Éducation Nationale n’a pas fini de provoquer des réactions souvent virulentes et y compris racistes. S’il reste fidèle à ses convictions, l’historien de la « condition Noire » ne tardera pas à se heurter à des contradictions politiques insurmontables.
Inimaginable il y a quelques jours encore, la nouvelle « union de la gauche » est porteuse de bien des espoirs... et de nombreuses arrières-pensées. Coup de maître politique pour Jean Luc Mélenchon, elle inaugure une nouvelle recomposition de la gauche dans la radicalité.
Macron "obligé" par le vote anti Le Pen, certes. Mais d'une certaine manière Mélenchon est aussi "obligé" par le vote utile qui s'est porté sur lui au premier tour. La responsabilité de LFI est à la hauteur de l'espoir qu'elle a rassemblé.
Il y a mille raisons d'exprimer la détestation qu'a inspiré la politique de Macron...mais le ressentiment, aussi justifié soit-il ne peut dominer la raison politique. L’arrivée au pouvoir de l'extrême droite aurait des conséquences dramatiques et incalculables. Il faut donc - hélas- voter Macron, en se bouchant le nez
Le premier tour de l'élection présidentielle a redessiné le paysage politique avec la désormais" tripartition". Basculement à gauche avec le bon score de Mélenchon dont on verra s'il est éphémère ou s'il constitue le socle d'une rénovation. Risque de basculement dramatique avec la possible victoire de la candidate d'extrême-droite. L'attitude des électeurs de gauche sera déterminante.