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La vague d'arrestations qui frappe depuis le début de l'année les milieux universitaires, journalistiques et associatifs en Turquie confirme qu'en politique, comme dans les chemins de fer, un danger peut en cacher un autre.
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Le monde a les yeux rivés sur la Tunisie, où se sont tenues les premières élections libres que ce pays ait connues dans son histoire –car la nostalgie de l'ère Bourguiba, de bon aloi dans certains milieux, ne peut faire oublier que celui-ci fut un dictateur bien de son temps, sachant mettre au service de la cause nationaliste l'ingénierie communiste du centralisme démocratique et l'exporter vers l'Afrique subsaharienne, dont il fut le grand inspirateur des partis uniques.
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La réédition de l'œuvre de Frantz Fanon (1925-1961) par La Découverte, à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, et la publication, chez ce même éditeur, de la traduction en langue française de la biographie que lui a consacrée David Macey, Frantz Fanon, une vie (en librairie le 20 octobre), fournissent une bonne opportunité de relire cet auteur, en ces temps de «Printemps arabe» et d'«indignation».
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Je tiens à communiquer à mes lecteurs la lettre ouverte, courageuse et remarquable, que mon collègue Ibrahima Thioub, historien, a adressée à Karim Wade, ministre de la République du Sénégal, et accessoirement fils de son Président de père.
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L'Afrique est en plein bouleversement, du fait de ses dynamiques propres et des transformations du système international (1). Et la France a toujours autant de peine à en décrypter le devenir. Elle se réfugie derrière ses poncifs, disant tout et le contraire de tout dans le même discours, à l'instar de Nicolas Sarkozy, dans son allocution lamentable de Dakar, le 26 juillet 2007, au cours de laquelle il reprocha à l'Afrique son immobilité... et aux Africains de trop bouger, par le biais de l'émigration !
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La victoire du Parti de la justice et du développement (AKP) aux élections législatives du 12 juin a entraîné son lot d'interrogations et de commentaires convenus dans une France qui décidément s'obstine à ne rien comprendre à l'un des pays clefs de la Méditerranée orientale.
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Une semaine après la chute de Laurent Gbagbo, la Côte d'Ivoire a toujours la gueule de bois, et ses «sauveurs» étrangers aussi, sans doute. Non pas que le Champagne pillé dans la résidence présidentielle fût mauvais. Mais les conditions de la victoire d'Alassane Ouattara sont à peu près les pires de celles que l'on pouvait imaginer
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Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Ministre,
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L'islam n'existe pas. Politiquement ou socialement, s'entend. Il n'existe que comme foi et relève alors de la transcendance, qui concerne le rapport du croyant à son Créateur, et non les autorités de l'Etat. Politiquement, l'on peut faire dire à l'islam, comme à chaque religion, tout et le contraire de tout.
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L'onde de choc que le départ de Ben Ali a déclenchée dans l'ensemble du Moyen-Orient ébranle encore la région, et avec elle le reste du monde. En Tunisie même, les répliques continuent de se faire sentir, et la partie est loin d'être jouée.