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On sait comment l’affaire Olivier Duhamel a plongé Sciences Po dans une nouvelle crise institutionnelle en provoquant la démission de son directeur, Frédéric Mion. Le processus de sélection du nouveau président de la Fondation nationale des sciences politiques démontre jour après jour que rien n’a changé rue Saint-Guillaume. Retour sur un processus de captation politique.
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Chacun sait que la situation sanitaire est devenue gravissime à Paris. Comment expliquer, comment admettre que le préfet Lallement, connu pour sa sévérité et la rigidité, pour ne pas dire la psychorigidité parfois bien peu républicaine, de sa conception de l’ordre public, tolère la violation organisée et lucrative de l’état d’urgence ?
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La dénonciation scandaleuse du prétendu «islamo-gauchisme» qui «gangrènerait» l’Université par F. Vidal conduit à une chasse aux sorcières contre les universitaires jugés mal-pensants par un courant idéologique que l’extrême-droite inspire, relayé par la presse et qui fournit des munitions à la classe politique dans la perspective de la bataille présidentielle de 2022. Frédérique Vidal, soldate de la macronie, a donné aux universitaires une cinquième raison d’exiger sa démission.
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L'affaire de l’IEP de Grenoble confirme que Macron a pris le risque de mettre le feu au lac universitaire pour tailler des croupières électorales à M. Le Pen. La croyance qui s’installe, article après émission, selon laquelle les professeurs sont soumis à la terreur d’islamo-gauchistes (dé)genrés est un fantasme. Pis une contre-vérité, ce type même de fake news qui ont fait le miel électoral de Donald Trump et des Brexiters.
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Dans la course à l’échalote identitaire qui met désormais en compétition le Rassemblement national, Les Républicains et La République en marche l’extrême-droite ne pouvait pas rester à la traîne. Sur l’un de ses sites un individu livre donc à la vindicte publique « 600 gauchistes complices de l’islam radical qui pourrissent l’Université et la France ».
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Le problème n’est plus de savoir si, mais quand Frédérique Vidal va démissionner de ses fonctions de ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il y a au moins trois raisons pour qu’elle le fasse au plus vite.
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Le préfet Lallement, dont on connaît la haute conception qu’il se fait de sa mission républicaine de défense de l’ordre public, vient de remporter une victoire éclatante non seulement contre l’incivisme, la rébellion, voire la subversion dudit ordre, mais plus important encore contre la Covid-19. Le 11 février il a infligé une fermeture administrative de quinze jours à la boulangerie Turquier.
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Anthropologue de renom, Fariba Adelkhah se voit décerner le Prix Irène Joliot-Curie « Femme scientifique de l’année » ce mardi 15 décembre. Elle ne pourra le recevoir elle-même parce qu’elle est privée de liberté en Iran depuis dix-huit mois. En France aussi il faut « sauver la recherche, sauver les chercheurs pour sauver l’Histoire »…
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La Covid-19 est donc de retour, et le gouvernement retrouve son attitude autoritariste, puérile et infantilisante. La responsabilité de la classe politique qui a exercé le pouvoir depuis le milieu des années 1980 est écrasante. Déni de la réalité des dangers d’une mondialisation à tout crin, destruction de l’hôpital, obsession de la réduction de la dépense publique ont abouti à la sous-estimation du risque que représentait l’épidémie.
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Si l’on en croit les sondages, Anne Hidalgo sera réélue maire de Paris ce dimanche 28 juin. Le malheur des habitants de la capitale est que le modèle de développement proposé est d’un autre âge. Le problème d’Anne Hidalgo est qu'elle reste prisonnière d’une conception purement cosmétique de l’écologie et d'autre part qu'elle s’est mise dans une position de subordination par rapport au secteur privé. Analyse.