La Sécurité Sociale doit redevenir le "commun" fondé sur le principe « cotiser selon ses moyens, recevoir selon ses besoins » qui inspiraient ses fondateurs. Faisons de la lutte pour les retraites le début d'une reconquête du pouvoir sur la vie. C'est une lutte pour la survie, contre les forces de l'argent.
La Sécurité sociale, un système progressiste, fondé sur la solidarité, percuté par le tournant libéral
Rappelons-nous. C'était au lendemain de la Libération; le rapport de forces était favorable à la classe ouvrière, face à un patronat disqualifié par la collaboration. C'est dans ce contexte que naît notre système de Sécurité sociale issu du programme du Conseil National de la Résistance.
Grâce à votre action, la question démocratique s'est invitée avec fracas sur la place publique, avec votre proposition de « referendum d'initiative citoyenne », le RIC. Vous avez refusé l'invisibilité dans laquelle vous cantonnait la société, pour vous mettre à parler et retrouver la dignité qui vous était refusée. Macron parlait des « gens qui ne sont rien ».
Depuis le tournant libéral des années 1980, les services publics sont devenus la cible des classes dirigeantes, avec pour maître-mot la rentabilité financière et la mise en concurrence. Haro contre les fonctionnaires privilégiés et qui ne travaillent pas assez, contre les services publics inefficaces, incapables de s'adapter aux besoins, et qui coûtent cher à la collectivité!
Par Jean Lafont
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Pourquoi les Gilets Jaunes font-ils si peur au gouvernement et aux grands media ? Pourquoi ont-ils obtenu plus (même si les 10 milliards lâchés en décembre par Macron sont quelque peu gonflés) que des années de manifestations, qui réunissaient parfois plus d'un million de personnes, comme sur la loi travail ? Et quelle suite au mouvement ?
Macron, en bon commis du capital financier qui l'a mis au pouvoir, a entrepris de rayer un siècle de conquêtes sociales (1936, programme du Conseil National de la Résistance) à travers la démolition des services publics. Le rapport Action Publique 2022, qu'il aurait voulu garder secret, annonce clairement la couleur de ce qu'il faut bien appeler une entreprise de démolition massive.
« Le profit n'est pas incompatible avec la défense de l'entreprise » ; « je suis pour la libre entreprise, l'économie de marché », « il faut que les manifestations [des gilets jaunes] du samedi s'arrêtent ». Voilà, par la bouche de la tête de liste d'EELV aux élections européennes, le grand retour de l'« écologie de gouvernement », l'« écologie positive, pragmatique », l'écologie du concret.
Une nouvelle étude mondiale de chercheurs des universités de Sydney et du Queensland nous alerte sur la disparition accélérée des insectes. Aux termes de cette étude, 40% des espèces est en déclin, et la biomasse totale des insecte diminue au rythme hallucinant de 2,5% par an, conduisant à une disparition quasi-totale d'ici un siècle, si ce rythme se poursuit.
Répression d'une violence sans précédent d'un côté, « grand débat » de l'autre, Macron cherche à reprendre la main, après les premiers reculs qu'il a dû concéder au mouvement des GJ.
Mais ce grand débat permettra-t-il de modifier la politique du gouvernement, ou vise-t-il au contraire à la légitimer ? La simple lecture du dossier du débat ne laisse aucun doute sur la réponse.
Partis politiques, syndicats : éléments du système ou forces de transformation ?
Le mouvement des « Gilets Jaunes » a enrayé le « blitzkrieg » engagé par Emmanuel Macron pour imposer ses contre-réformes. Il est encore trop tôt pour savoir s'il s'agit d'un tournant du quinquennat, marquant le début d'une offensive des classes populaires contre le projet néo-libéral.