Spécialiste des rapports de force, praticien impliqué, j'ai créé la Médiation Professionnelle et la profession de médiateur... Dans cette période trouble où l'on manifeste sa solidarité, sa compréhension, son attente des bonnes manières, je viens vous arracher à la torpeur des mots bienveillants.
Les questions sur les relations occupent la grande partie de nos conversations. Pourtant, il n'y a pas d'enseignement à l'école. Des prêt-à-penser sont assénés jusque dans les formations des professionnels des relations. Les conséquences sont catastrophiques en terme de gouvernance, et tout autant navrantes pour le développement de la médiation en vue de résoudre les différends.
François de Rugy a cru bien faire en accusant Mediapart. En fait, ce que nous montre les journalistes de Mediapart, c'est qu'ils sont un rempart contre la peur qui est agitée en ce moment.
La démocratie est bien moins menacée qu'elle constitue un vrai carcan pour les libertés que nous imaginons qu'elle permet de protéger en les limitant. Elle est un paradoxe, une illusion, une fable.
La première fois que j'ai utilisé le mot médiation dans un texte, pour présenter une posture dans le genre de celle des "médiateurs professionnels", c'était en 1987. Après une petite poignée de décennie, une nouvelle profession a émergé... Un peu d'histoire et d'état des lieux...
Quand on parle de médiation aujourd'hui, nombre de personnes se disent "Ha super, ça c'est une bonne idée. On aide les gens à sortir des conflits. On les aide à faire du gagnant-gagnant. On fait de la justice douce. On permet aux gens en conflit d'être plus raisonnables. C'est super tout ça."
Emmanuel Macron, dans un élan de que l'on aurait pu penser de prétentieux, a invité une poignée d'intellectuels français à un débat d'une soirée prolongée sous les ors de l'Elysée. @Franceinfo a du fouiller dans les rushes de la captation, sans parfois y parvenir, pour extraire des moments de vérité utiles à la République (chose commune).
Tandis qu'en Iran, Nasrin Sotoudeh est condamnée à 148 coups de fouet et 10 ans de prison pour ne pas avoir porté le voile en public, une jeune femme se plaint en France de discrimination au prétexte que sa candidature n'a pas été retenue dans une boutique de lingeries féminines où elle se présentait en tenue religieuse.