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Billet de blog 18 septembre 2025

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Subrepticement, on s’est fait empoisonner par le néolibéralisme

Et on refuse de le voir. Un sujet à ne pas lire, une vérité qui fâche et n'intéresse personne. Avec un petit « plus » en France, nous vivons tous à crédit, en apesanteur, dans un pays imaginaire, ‘The Truman Show’ français. On fait semblant.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et on refuse de le voir. Un sujet à ne pas lire, une vérité qui fâche et n'intéresse personne. Avec un petit « plus » en France, nous vivons tous à crédit, en apesanteur avec une balance commerciale déficitaire, dans un pays imaginaire mâtiné de « nation des jeunes pousses » - la « start-up nation » - sans réelle production, un « The Truman Show » à la française. Macron, comme Truman Burbank dans le film, « vedette » à son insu d'un spectacle de télé-réalité qui fait joujou avec la vie des Français et un bouton rouge nucléaire.


On fait tous semblant. On est payé à faire TOUS semblant devant une catastrophe annoncée.


Je dis bien « TOUS » ; des travailleurs, aux retraités, des syndicats au patronat, des médias aux politiques, parce qu’aucun ne remet en cause cette Union Européenne néolibérale, libre-échangiste à dominance allemande. Avec le Traité de Maastricht, on nous avait vendu, une Europe des Peuples, une Europe de la Paix, une Europe forte de la coopération après une Europe économique unifiée, au lieu de tout cela, on a eu la concurrence déloyale.


« Quand on partage une monnaie unique avec son voisin, on ne peut pas mener une politique non coopérative pour le tondre. Et nos dirigeants aiment, apparemment, beaucoup se faire tondre. On ne peut pas être en guerre économique le matin et en paix l’après-midi. » (ÉLUCID).


Pendant que nos voisins produisaient, comme des fourmis, nous, pendant que l'on se faisait dépouiller par des mafieux aux ordres, nous avons cru, comme des cigales, que l’on pouvait, à crédit, vivre de chansons et de tourisme, de plus-values basées sur du vide, de services avec un Euro protecteur.


Vous chantiez ? J'en suis fort aise.

Eh bien ! Dansez maintenant.


Nous sommes devenus des zombies, des junkies. Les « Simone, Jeannot et Jojo » de François Bayrou, ces populeux sont, selon lui, des arriérés incapables de comprendre la complexité du Monde (L'interview en intégralité).


Toujours selon lui, heureusement que les experts sont là pour affronter nos énormes difficultés aussi hautes que l’Everest, disait-il sur le perron de Matignon.


Seulement voilà ! Pour que « Simone, Jeannot et Jojo » dorment tranquillement, on les a appâtés pour qu’ils mettent leurs doigts, leur tête, leur assurance-vie et leurs actions, leur « Like », leurs commentaires, leurs schémas de pensée dans le pot de confiture du néolibéralisme. C’est la compétition de tous contre tous. On « manage », sur une échelle de 0 à 10, le pauvre livreur harassé. On magouille pour mieux profiter du système. On place ses enfants dans les meilleures écoles.


Dans notre société technicienne, tombant dans le piège, intégrant les individus à un système économique et politique via des outils modernes (médias, algorithmes, communication), exploitant les crises, nos émotions humanistes et nos biais cognitifs pour maintenir l’ordre social, souvent au détriment de la démocratie et de la réflexion critique, « Simone, Jeannot et Jojo » savent qu’ils sont ferrés. Trop honteux d’avoir cru à des balivernes, trop peur de tout perdre, ils ne bougeront plus avec un petit malaise, tout de même, sur leur conscience.


Comme la grenouille inconsciente plongée de force dans une casserole d’eau portée très doucement à ébullition qui mourra bêtement faute d’avoir agi à temps, ils se disent en voyant tout autour d’eux les catastrophes économiques, les désastres climatiques, les carnages guerriers, « Pour l’instant, on s’en sort assez bien par rapport autres qui meurent par milliers, par millions. Les pauvres ! » avec, tout de même, une petite larme de crocodile. Quelle hypocrisie !
Aucun ne remettra en cause leur environnement mortel.


Comment en est-on arrivé là ?


Avant tout, pour faire très simple, faisons un peu de chronologie. On peut aisément mettre des dates, des moments sur ces trois systèmes économique et politique : capitalisme, libéralisme et néolibéralisme.


Le capitalisme nous fait penser à « Germinal » de Zola pendant la Révolution industrielle, avec ses organisations patronales hyper puissantes et odieuses et l’émergence des syndicats.
Après-guerre, de 1945 à 1973, par peur du communisme, par traumatisme du carnage humain, nous avons eu un Etat fort, des institutions sociales fortes, une conscience collective forte qui endiguaient ce capitalisme hyper puissant. C’était l’époque des 30 glorieuses, du baby-boom, l’époque de l’émancipation de la Femme, l’époque de l’inconscience. C’était l’époque de « Mai 68 » comme pivot avec sa révolution sociétale, de « Grand-Papa » austère du Général à « Peace and love » des Hippies.
Comme par enchantement maléfique, 50 ans plus tard, ces ex-Hippies sont devenus les pires néolibéraux pro-guerre à géométrie variable. Se targuant du camp du « bien », pour faire peur, ces ex-Hippies empâtés, imbus de leur personne, ces ex-soixante-huitards sont devenus les pires néolibéraux exploitant comme chiffon rouge, les populismes, le trumpisme. Inversion bien trop facile des causes et des conséquences ! « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant » déclare Emmanuel Macron lors de son discours face aux armées.


C’est « 1984 » en mieux. La paix, c’est la guerre. Le néolibéralisme c’est la paix. Le souverainisme, c’est la guerre.


Allez comprendre !


"Rien n'est plus méprisable que le respect fondé sur la crainte". (Albert Camus)


Le libéralisme d’où sort le libertarisme actuel d’Elon Musk, nous fait penser à Thatcher, Reagan, Chirac avec un état réduit à sa portion congrue pour inaugurer les monuments, pour déposer des chrysanthèmes, pour honorer les anciens combattants, supprimer le service militaire et vendre nos bijoux de famille comme nos industries et autoroutes.
Bon ! D’accord ! Je force le trait. Ils s’occupent de mettre des labels sur les fromages. Je vous l’accorde.
A cette époque Chirac et Juppé nous ont fait la variante française avec un parfum de Bernard Tapie.


Le néolibéralisme est un vieux système fondé, grâce au « Colloque Walter Lippmann » à Paris en août 1938. L’idée était d’éviter les totalitarismes et les défauts du libéralisme. Ce rassemblement de 26 économistes et intellectuels libéraux ont simplement oublié un aspect essentiel : depuis que le Monde est Monde, les puissants imposent toujours leurs lois, leurs diktats aux faibles. Si on associe puissance à la force militaire, il existe bien d’autres manières toutes aussi efficaces.
La puissance d'un État ou d’un Empire lui permet de peser sur la scène internationale, par la contrainte physique ou financière (hard power) ou par des stratégies mafieuses d'influence, de corruption, de manipulation (soft power). Aux critères de puissance classiques (territoire, population, ressources naturelles...) s'ajoutent donc d'autres facteurs, économiques, culturels et technologiques.


Notre néolibéralisme Euro-Atlantique ou occidental, nous fait penser aux années 90 avec la mondialisation heureuse, avec le passage, ô combien révélateur, du respectueux mot « Personnel » en vulgaire mot « Ressource humaine » qu’on range à côté des ressources matériels, à côté des boulons et des écrous. Le mot « Entreprise » est devenue la force vive du village planétaire sans frontières, reléguant « Personnel » en « Automate biologique ». Oups ! pour ménager la susceptibilité des masses, on dit en Novlangue « Préparateur de commandes », « Technicien de surfaces ».


Comme ces automates biologiques sont très attachés au bon vieux temps démocratique, pour les rendre heureux et se sentir - rien qu’un peu - , « Citoyens souverains », acteurs de la vie sociale et politique, on les fait voter périodiquement dans des urnes, tout en contournant leurs votes par des manipulations éhontées, comme des candidats repoussoirs savamment encensés par les médias puis descendus d’un coup de grâce, comme des non-campagnes des non-débats, comme le « NON » devenu « OUI » au TCE en 2005 ou une dissolution ratée et dévoyée. Les derniers du scrutin sont les premiers élus et cela ne choque personne ou si peu. Ils peuvent voter n’importe quoi, le néolibéralisme s’en fiche, il aura toujours une astuce pour bien retomber sur ses pieds. « Élections, piège à cons » nous donne des taux d’abstention records.


Pour Bayrou, un vrai troupeau de moutons arriéré qui n’y voit que du feu !


Même les 210 à 270 milliards d’Euros que l’on donne aux entreprises tous les ans (CICE, etc..), pour avoir un peu de boulot en France - juste un peu -, et qu’elles ne délocalisent pas tout complétement en Chine ou au Vietnam, ne choque personne puisqu’on nous avait dit qu’il y aurait du ruissellement. Cela creuse évidement notre dette à 3400 milliards d’Euros qu’on nous demande de rembourser maintenant avec notre simple « A+ ».

 Petit rappel :

  • Les baisses d’impôts pour les plus riches font exploser les inégalités.
    En 2023, 8,4 % de la population vit sous le seuil de pauvreté fixé à 50 % du niveau de vie médian soit 1073 Euros. 15,5 % de la population vit en dessous de 1288 Euros.
  • La moitié de l’épargne des Français est possédée par les 10 % les plus riches qui sont intouchables en prétextant pour certains, la délocalisation et pour d’autres leur générosité de nous donner du travail factice.
  • Notre dette est détenue à 54% par l’étranger. Sur l’année 2025, il nous faudra trouver au moins 54 milliards d’Euros dans nos poches pour payer seulement les intérêts de notre dette sous le label Novlangue « réforme de progrès social ».
    Sur l’année 2027, il nous faudra trouver au moins 80 milliards d’euros.
    Je vous laisse deviner pour l’année 2030 ! La spirale logarithmique est lancée. C’est inarrêtable. Notre grande inconscience à 100 milliards en pure perte !

Nous sommes à l’image d’un grotesque et idiot conducteur fermant les yeux, tétanisé, accroché au volant de son bolide fonçant droit dans l’obstacle, n’ayant que mot à la bouche « Ejecter les étrangers, les assistés, les parasites de la banquette arrière ». Comme si c’était cela le problème.


Merci la guerre en Ukraine ! Grâce à nos ventes d’armes et à la mort ukrainienne, notre déséquilibre extérieur de l’INSEE, diminue.


Maintenant à nous, sur un plateau TV allemand, on entend cela (02:20) « il y avait une personne sur le plateau qui a dit que ce qui manque en Allemagne et en Europe, c'est la volonté des parents de sacrifier leurs enfants. ».


J’ai envie de vomir ! Mad Max en pire !


Une vérité qui fâche, un gros coup d’éclat de François Hollande dans le « Complément d’enquête », d'après l'évaluation officielle, entre 2013, date de sa création, et 2019, où il a été supprimé, le CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi) a permis de créer 100 000 emplois  pour un coût de 100 milliards d'euros d'argent public (1 million € d'argent public par emploi) sur la même période.

Elle n'est pas belle la vie ?
Pour son créateur François Hollande : "c'est significatif". "S’il n’y avait pas eu de CICE, non seulement il n’y aurait pas eu les 100 000 emplois qui ont été créés mais il y aurait eu des pertes d’emplois bien plus considérables. Donc ce qu’il faut essayer de calculer, ce n’est pas simplement les emplois réels", avance-t-il. Face à lui, la journaliste de Complément d’enquête fait valoir que ce chiffre est celui de Plan Stratégie, « organisme proche de Matignon » rattaché au Haut-Commissariat. « Je ne conteste pas », commence François Hollande, quand la journaliste poursuit « c’est une étude sérieuse ». Agacé, François Hollande se lève alors pour mettre fin à l’entretien : « On va arrêter parce que… Ça n’a pas d’intérêt pour moi. Très franchement, ça n’a aucun intérêt. Je ne suis pas là pour répondre à un interrogatoire », tranche-t-il.


Une véritable escroquerie devant une vérité ! Faire rouler la dette pour avoir un secteur économique secondaire virtuel !

C'est le film de 1998 "The Truman Show" en mieux.

On nous demande de rembourser le travail et le salaire que l’on nous donne.


Autant travailler gratuitement et payer nous-même par l’impôt ces 100 000 emplois !
Cette gabegie serait plus limitée.


C’est un peu le cas pour l’apprentissage dévoyé en effet d’aubaine pour avoir des travailleurs pas chers ;
un mini salaire à payer (entre 27 % et 78 % du SMIC pour les 16-29 ans), une prime de 6000 Euros, une exonération de charges sociales et un éventuel crédit d’impôt pour les entreprises. Souvent, une fois l’apprentissage terminé, les jeunes se retrouvent sans rien comme les emplois-jeunes sous la Gauche.


Les vrais travailleurs qui produisent nos biens de consommations sont à 200 euros de salaire, par mois, bien loin de chez nous.
C’est cela la mondialisation heureuse pour l’oligarchie euro-atlantique.


Personne ne veut exposer le vrai problème : le libre-échange nous tue.


Composant la totalité du parlement, tous les partis politiques, tous pro-néolibéralismes, tous pro-UE actuelle, omettent cela, et font semblant de disserter sur le curseur « +/- de justice, +/- de répartition, +/- d’immigration » en lançant des slogans « Y'a qu'à faut qu'on », « Demain, on partage mieux », « demain plus de justice sociale ». Pour garder le pouvoir, ils vont nous faire le coup, pour la troisième fois, du « vote contre » ; Glucksmann-Le Pen ou Glucksmann-Bardela.  Et cela va encore fonctionner.


Comme Raphaël Glucksmann est la copie conforme d’Emmanuel Macron ; jeune, beau éloquent, convaincant, jetant comme Hollande, les promesses comme des pétales de rose, nous allons, encore une fois, en prendre pour 5 ans.


De quinquennat en quinquennat, leur irresponsabilité, leur échec fait monter la révolte chez les « Simone, Jeannot et Jojo » ne pouvant plus boucler les fins de mois et ces élites ne comprennent toujours pas.


"Si rien ne change, le bateau va couler ... ça se comprend, c'est en français ça ?" comme disait François Bayrou sur la question de la dette.
Comme s’il n’avait pas été au pouvoir avec Macron depuis 7 ans !


Il nous prend pour des jambons ???


Je me suis toujours demandé s’ils étaient stupides ou s’ils étaient de bons acteurs machiavéliques usurpateurs au service de forces étrangères, faisant croire que l’on vit dans un pays merveilleux où l’on pouvait simplement manifester pour le nombre de boutons sur sa chemise.


Pour beaucoup vendus au néolibéralisme, nos politiques serviles sont pitoyables. Paraphrasant Winston Churchill avec la démocratie, ils nous chantent que le néolibéralisme est le moins mauvais système par rapport au Trumpisme, au fascisme, etc...
Savent-ils que ce néolibéralisme en est la cause ? On ne peut pas martyriser des peuples indéfiniment.


Ils racontent les mêmes litanies depuis un demi-siècle. Ils nous chantent les mêmes mots doux, chaleureux, hypnotiques ; l’Europe heureuse, humaniste, du partage, de la justice sociale, puissance forte et respectée, phare des droits de l’Humain. Ils deviennent grotesques, obscènes et ne comprennent même pas le fossé qui se creuse entre eux et le peuple.


Pour ces zombies, automates biologiques, faisant semblant d’oublier leur responsabilité politique, sociale, de peuple souverain dans notre république, ils sont heureux, ils chantent, ils dansent, ils aiment, ils extasient, ils s’émeuvent, ils idolâtrent les trois saintes libertés, ils pratiquent des sports, Ils s’occupent, ils voyagent aux frais de la princesse « Dette », la manne financière divine. Le néolibéralisme leur a subrepticement ôter une valeur essentielle en démocratie, la dignité d’un être humain, la vraie citoyenneté. Comme les humains en cage dans « La Planète des singes », comme des soviets fanatiques louant le stalinisme, cela ressemble étrangement aux humains emprisonnés dans des dictatures immondes, parfois atroces, violentes et religieuses.


Bon ! D’accord ! Ceux-ci voyagent moins.


Certains même n’ont pas le droit de chanter comme en Iran.
D’autres se font tabassés ou exclure à cause de leur « crédit sociale » numérique.
Mais à part cela ? Voyez-vous beaucoup de différences ?


On me rétorquera « Liberté de la presse », là je m’étrangle. Nos journalistes ne sont plus que des communicants, via le pouvoir, aux services de milliardaires s’entredéchirant.
Hanouna l’a avoué : « On ne critique pas le boss ».
Connaissez-vous un média mainstream critiquant le néolibéralisme ?

Connaissez-vous une structure super-étatique en Parti Unique (PPE, S&D) qui demande à ses 27 états membres d’interdire tous les référendums de sortie de l’UE, de museler la Justice et de tout faire pour sa propre survie politique, de tout faire pour bloquer, éliminer, condamner, emprisonner, embastiller, invisibiliser, blacklister, museler, ridiculiser toutes oppositions à son néolibéralisme et à son bellicisme ?


Vous ne voyez pas ? Voici 4 indices : Fico socialiste muselé, Georgescu nationaliste emprisonné, Gutsul nationaliste emprisonnée et Orbán conservateur bloqué qui n’est pas ma tasse de thé démocratique.


Allez ! un indice supplémentaire : En 6 mois (2015), la Troïka représentant la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, a anéanti Syriza, le LFI grec au pouvoir.
Alexis Tsípras, comme François Mitterrand en 1983, s’est couché et obéit aux ordres malgré un référendum de refus victorieux 61,31 %. Les Grecs ont subi une baisse du niveau de vie de 25 %. Ils ont été anéantis pour longtemps.


Jolie démocratie européenne où on ne peut penser qu’un seul système aux mains de l’Oligarchie Euro-Atlantiste qui n’ont qu’un mot valise orwellien à la bouche ; « Etat de droit » !


On appelle ça comment ? « Etat de droit de la fermer , de se taire » ?


Chez nous, le système mafieux des 500 signatures de maires pour la présidentielle et le temps de parole en fonction des sondages, est anti-démocratiques. A quand un nombre de bulletins dans les bureaux de votes en fonction des sondages ?
De plus jouant leur survie politique, évitant une mort assurée, même les extrêmes - gauche & droite – et les EÉLVerts sont pro-néolibéralisme. Allez comprendre ! Même Méloni, extrême-droite, en Italie, est surveillée de près.


Plus personne ne participe à la vie de la citée, du pays. Le peuple souverain a disparu. Voilà ce qui faisait la beauté de la France républicaine, notre fierté, nos débats extraordinaires avec Michel Polac, nos échanges dans les bistrots sur le TCE, nos engueulades magistrales, nos révoltes citoyennes dans la rue.


Le néolibéralisme se distingue du libéralisme classique par sa vision du marché : contrairement aux anciens libéraux qui croyaient en un marché naturel fonctionnant sans intervention - la fameuse « mains invisible du marché » -, les néolibéraux reconnaissent que le marché dysfonctionne.


Ils attribuent ce dysfonctionnement aux « biais cognitifs » de l’être humain, jugé inadapté à la mondialisation en raison de son raisonnement archaïque. Pour eux nous sommes des bêtes incapables de maitriser nos pulsions. J’ai même entendu la bloggeuse Thaïs d’Escufon dire qu’à chaque fois qu’un homme rencontre une femme, il ne pense qu’à une seule chose.


Des zombies humains transformés en lapins, tombés bien bas, en dessous de la ceinture !


L’abrutissement médiatique, l’appauvrissement intellectuel font partie de la stratégie du néolibéralisme. En attendant les robots de demain et l’intelligence artificielle, quoi de mieux que d’avoir des masses zombies incapables de se révolter, corvéable à merci, s’entredéchirant par classes sociales, par ethnicités, par ruralité-métropoles.


Le néolibéralisme néo-esclavagiste de notre « meilleur des mondes » prône les délocalisations généralisées parfois subventionnées, les flux financiers libres, le libre-échange, la liberté des prix, la libre concurrence non faussée, l’absence de droits de douane et surtout – et surtout - un couple « État fort et médias manipulateurs », chiens de garde aux ordres qui contrôlent, gèrent et manipulent ces masses zombies d’individus. Le citoyen dans un collectif a disparu.


Ce couple « État fort et médias manipulateurs » interventionniste, est chargé d’« instituer » artificiellement un marché efficace à travers des politiques d’éducation, culturelles, sociales et du travail. Contrairement aux libertariens comme Trump ou Miley, qui rejettent l’État, les néolibéraux, tels Obama, Biden, les néo-cons occidentaux, s’appuient sur un État invasif pour modeler les individus et favoriser l’employabilité et l’empowerment, comme illustré par le discours de Michelle Obama sur l’ascension individuelle depuis les milieux défavorisés.

LES CHIFFRES QU'ON NE VOUS MONTRE JAMAIS : le scandale des inégalités


Seulement, voilà ! Les lavages de cerveaux ne sont pas parfaits. Le néolibéralisme, la mondialisation heureuse a pris les humains pour des idiots trop crève-la-fin pour réagir.


Il reste encore une once d’intelligence humaine chez les laissés-pour-compte, les gilets jaunes, les plombiers polonais de la directive Bolkestein, les Chinois qui refusent qu’Apple rapatrie ses usines de smartphones aux USA, les esclaves des Pays de l’Est construisant tous nos biens de consommations et transportant ceux-ci sans règles dans leur camionnette bâchées sur nos autoroutes.


Le plus sidérant, ce sont ces zombies « classe moyenne, haute et moyenne », ô combien consentants, ô combien complices, courroie de transmission de ces puissances financières, gardiens de pays-prison de zombies, gardiens du temple néolibérale, fous furieux illuminés - sectaires même-, ces va-en-guerres criminels prêt à envoyer leurs enfants au front.


Même pas conscients de l’entourloupe, ils sont convaincus de se serrer la ceinture pour réduire la dette.
Ils n’ont qu’un mot à la bouche « la croissance du marché ». Savent-ils, ces complices d’un système criminel, apocalyptique, que l’on croît, dans un MONDE FINI, vraiment très limité, par rapport à autrui, et que cet autrui, que ce néo-esclave qu’ils exploitent, qu’ils humilient indirectement, leur dira, un jour, le mot de Cambronne et fera exploser leur inconscience ?


« De quoi se plaignent ces pays pauvres ingrats ? Le néolibéralisme Euro-Atlantique hégémonique les émancipe en achetant, pour un prix dérisoire, leur force de travail, leurs richesses inexploitées, leurs terres rares, leurs poissons à 20 centimes d’euros le kilo. » J’ai entendu des propos d’anciens « expat. » qui m’ont glacé le sang. On comprend mieux pourquoi les pays africains nous ont jetés dehors.
Depuis 500 ans, nous, les maîtres du Monde Libre, nous sommes restés des colonisateurs passant de la puissance « hard power » à la puissance « soft power ».


Dans l'Union européenne qui est profondément néolibérale - le bon élève -, on constate les premiers craquements explosifs de ce néolibéralisme triomphant. Il est mis en danger, et menacé par la montée de la question de la souveraineté sous toutes ses formes, la souveraineté de l'État, la souveraineté du peuple, la souveraineté populaire.


Ce néolibéralisme occidental est en crise pour trois raisons majeures.

  • Premièrement, il menace les conditions de vie sur Terre via la crise écologique et les guerres consubstantielles.

  • Deuxièmement, il met en péril la vie humaine en aggravant l’appauvrissement, la santé, les retraites et l’accès à l’alimentation.

  • Troisièmement, son caractère autoritaire est incompatible avec la démocratie.

Ces prises de conscience se cristallisent en 2005 lors du débat sur le Traité Constitutionnel Européen (TCE), un moment démocratique rare où le peuple français délibère collectivement, lit le traité et rejette massivement le projet TCE par un « NON » au référendum. Ce vote est cependant bafoué par les élites via le traité de Lisbonne en 2007, soutenu par une presse de gauche, déconnectée, marquant un divorce entre le peuple, la gauche dominante et la droite.


Rappelez-vous du fameux « Mon ennemi, c’est la finance » de François Hollande ! Le plus gros bobard du Parti Socialiste jamais entendu ! Ah ! si Jaurès les entendait !
Et ils continuent encore aujourd’hui à raconter, comme les autres, de gros bobards.


Cette fracture s’aggrave avec des mouvements comme les Gilets jaunes, les cahiers de doléances attrape-nigauds, la convention citoyenne pour le climat ridiculisée, les tensions liées au Covid, la réforme des retraites et la crise politique actuelle, révélant une crise démocratique persistante.
Alors, depuis plus 35 ans, « Simone, Jeannot et Jojo » en ont marre de prendre des vessies pour des lanternes.
Dans mon billet « La chute finale de Willy E. Coyote », j’écrais « Devant ce champ de ruines, du NPA à Reconquête en passant par les souverainistes, le NPF et le RN, sur l'échiquier politique aucun projet ne tient la route. L’effort de reconstruction, de réindustrialisation, demanderait des décennies de souffrances insupportables engendrant inévitablement des guerres civiles. Nous sommes à poil après avoir tout vendu jusqu'aux bijoux de famille comme nos industries essentielles.
Si nos dirigeants sont des canards sans tête irresponsables, nous, le peuple, essorés jusqu'à la lie, nous sommes des autruches sans tête qui continuent de disserter sur la grandeur et les valeurs de la France, de l’Europe.
C’est fou, c’est risible, c’est incroyable ! »

Références :

(FranceInfo) ENQUETE.
Aides aux entreprises : quand Michelin envoie à l’étranger des machines achetées avec l’argent public

Le géant Capgemini utilise-t-il le crédit d'impôt recherche pour payer certains de ses salariés inoccupés ?

Solde du commerce extérieur français :

https://www.insee.fr/fr/outil-interactif/5367857/details/10_ECC/16_CEX/16D_Figure4

200 MILLIARDS DE DÉFICIT : le fiasco du commerce français !

https://www.youtube.com/watch?v=FAxLEiZ5ffc&t=1171s


La chute finale de Wile E. Coyote
   (2025) (https://blogs.mediapart.fr/jean-mezieres/blog/160125/la-chute-finale-de-wile-e-coyote).
Notre « Show » industriel. (2009) (http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-mezieres/240509/notre-truman-show-industriel).
L' ETRE ENTREPRENEURIAL.  (2010) (http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-mezieres/200210/l-etre-entrepreneurial).

27 oct. 2009 Par Jean Mézières | 5 commentaires | 4 recommandés
https://blogs.mediapart.fr/jean-mezieres/blog/271009/la-mise-mort-du-travail-les-des-sont-pipes
Après l’accord entre la Chine et l’UMP, le lapsus de Jean-François Copé «Xavier Bertrand, notre Premier secrétaire» est révélateur.

15 juin 2009 Par Jean Mézières | 23 commentaires | 15 recommandés
https://blogs.mediapart.fr/jean-mezieres/blog/150609/le-%E2%80%98smiley-rouge-nous-tues/Le-smiley-rouge-nous-a-tues
Si la situation n’était pas si critique, on pourrait plaisanter. “Le Baygon rouge m’a tué” comme toutes les vermines.

30 août 2009 Par Jean Mézières | 46 commentaires | 10 recommandés
https://blogs.mediapart.fr/jean-mezieres/blog/300809/la-manipulation-des-masses
Il fut un temps où les régimes dominaient par la force et l’autorité. C’est encore, hélas, le cas à certains endroits de la planète.

10 sept. 2008 Par Jean Mézières | 5 commentaires | 5 recommandés

https://blogs.mediapart.fr/jean-mezieres/blog/100908/la-stalinisation-de-la-france
Comme le tatcherisme n'appartient pas à Margaret, le stalinisme n'appartient pas à Joseph :

10 sept. 2008 Par Jean Mézières | 2 commentaires | 3 recommandés

https://blogs.mediapart.fr/jean-mezieres/blog/100908/le-decrochage-de-la-classe-moyenne
Après le "NON" irlandais, on nage en plein délire. Comme en 2005 en France, les Ouïstes nous refont le coup des explications fallacieuses.

7 nov. 1996 Par Jean Mézières | 9 commentaires | 7 recommandés
https://blogs.mediapart.fr/jean-mezieres/blog/230709/lelimination-virtuelle
Dans le monde 3 milliards et 5 millions de français morts virtuels.

18 sept. 2025 Par Jean Mézières

Et on refuse de le voir. Un sujet à ne pas lire, une vérité qui fâche et n'intéresse personne. Avec un petit « plus » en France, nous vivons tous à crédit, en apesanteur, dans un pays imaginaire, ‘The Truman Show’ français. On fait semblant.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.