Divers journaux locaux et nationaux, comme Le Dauphiné Libéré ou le Figaro, ont publié le classement des lycées établi par le ministère de l'éducation nationale, qui voit un certain nombre d'établissements privés caracoler en tête nationalement et localement. J'avais dénoncé dans un précédent billet la collusion du président Queyranne et du recteur de l'académie de Grenoble dans le projet avorté de fermeture du lycée Emmanuel Mounier à la fin de l'année scolaire et leur volonté de favoriser un établissement confessionnel privé sous contrat. Ceci se trouve confirmé par ce "classement" et sa publication au moment où les familles des élèves de 3ème à Grenoble et ailleurs commencent à réfléchir à un choix d'établissement pour la rentrée prochaine : l'Externat Notre Dame se trouve à la 1ère place de l'Académie et au 9ème rang national.
C'est un événement insignifiant, en tout cas passé inaperçu dans le flot d'informations en provenance d'un monde en furie: un président de Région, le socialiste Jean-Jack Queyranne, qui, face à un recours au tribunal administratif déposé par un collectif citoyen composé de parents d'élèves, de personnels enseignants et non enseignants et d'élèves du lycée Mounier à Grenoble, obtient l'autorisation à défendre avec les voix du FN et de la droite. Certes, un événement insignifiant au regard de ceux qui nous parviennent de Sarkozie mais qui traduit la coupure entre le peuple de gauche et ses élus.
Grenoble a fait beaucoup parler d'elle cet été: un braqueur tué à la Villeneuve, des voitures qui brûlent, Sarkozy et son désormaistristement célèbre « discours de Grenoble ». Quelle solution est proposée par le président PS du conseil régional Rhône-Alpes ? Fermer le lycée de secteur de la Villeneuve etdes quartiers sud de Grenoble !
La commission formation initiale et lycées s’est réunie ce mercredi 26 janvier 2011 à Charbonnières en présence de Messieurs Cohen et Roche, deux des médiateurs nommés par le Président Queyranne dans le cadre du dossier du lycée Mounier.