Trois ans après le formidable succès de l’année du Brésil en France, l’Hexagone s’apprête à rendre la politesse au géant latino-américain avec une année de la France au Brésil. A vrai dire, ce sera un semestre (avril-novembre 2009). Mais c’est une première au Brésil, qui n’a jamais encore consacré d’année thématique à un pays.
« Brésil, terre d’avenir », répétait Stefan Zweig, à son arrivée à Rio de Janeiro. Fuyant la barbarie du continent européen, l’écrivain autrichien était émerveillé par la bonne humeur et l’optimisme des Brésiliens. Désespéré de voir le Vieux Continent s’enfoncer dans le nazisme, il a finalement mis fin en 1942 à ses jours à Petropolis, une ville de montagne à proximité de Rio de Janeiro.
Il y a tout juste six ans, le 2 juin 2002, mourait le journaliste Tim Lopez, dans une favela, à l’issue d’un supplice que les narcotrafiquants n’avaient jamais encore osé administrer à un envoyé de la presse.
Ce n’est pas pétrole contre nourriture, c’est sandales contre école. Une récente expérience lancée dans l’Etat du Pernambouc, dans le Nordeste, montre que malgré le rattrapage considérable des dernières années, la misère prive encore les écoliers de l’accès à l’école.
Depuis l’attribution, par l’agence de notation « Standard & Poor’s », du statut de « degré d’investissement » au Brésil, les fonds de pension du monde entier savent qu’ils sont en sécurité dans le grand pays latino-americain. Ils ont bien de la chance.
L’image de la France est un peu malmenée ces derniers temps au Brésil. La « patrie des droits de l’homme » qui a inspiré beaucoup de Républicains latinoaméricains – Rio de Janeiro et Buenos Aires se rêvaient en Paris des Tropiques