C’est entendu, le Brésil est entré dans la Cour des grands. Plus question de crises financières à répétition, de dévaluation intempestives : la semaine dernière, le Brésil vient d’être admis dans le club des pays « économiquement sûrs ».
En politique, il faut toujours être modeste : en 2002, alors que tous les sondages donnaient l’ex-métallo Lula gagnant, les analystes s’échinaient à expliquer que la lune de miel ne durerait pas, que nouveau président heurterait bientôt ses rêves (vous vous souvenez ? « N’ayons pas peur d’être heureux !») contre la dure réalité.
Les Brésiliens sont épatants. De gauche, de droite, du nord ou du sud, ils ont tous en commun ce positivisme qu’on étudie dans les livres. Vous savez Auguste Comte, la devise « ordre et progrès » etc ? Cela a l’air d’un poncif académique, il n’en est rien. Cycliquement, les Brésiliens oublient leurs divergences idéologiques pour se passionner pour un thème, présenté comme la solution à tous les malheurs, ceux du pays bien sûr, mais aussi le reste du monde.
Bien sûr, le plus dur reste à faire : gouverner. L’ex-évêque de gauche Fernando Lugo a été élu dimanche soir à la tête du Paraguay et en beauté : plus de 40% des suffrages, avec une bonne dizaine de points d’avance sur la candidate du parti Colorado.
Quel est le parti aujourd’hui le plus vieux parti du monde au pouvoir. Le parti communiste chinois ? Erreur ! C’est le Parti Colorado, qui préside aux destinées du Paraguay depuis 1947. Soixante et un an !!! Une formidable machine qui s’est accommodée aussi bien de la dictature (Alfredo Stroessner pendant 35 ans) que de ce qu’on appelle pudiquement la « transition démocratique ». Jouant sur une rhétorique nationaliste, le parti se maintient depuis1947 grâce à un réseau clientéliste très performant.
Au moins neuf morts, et six blessés. C’est le résultat du supposé « affrontement » entre police et narcotrafiquants ce 16 avril à Vila Cruzeiro, une favela de Rio de Janeiro.
Près de quatre ans après son lancement au Brésil, la « Bolsa Familia », la « bourse famille » fait l’unanimité dans le monde entier comme mécanisme pour sortir une les misérables de la faim et de l’exclusion.