A exactement 100 jours des élections municipales, qui ont au Brésil un rôle fondamental du fait de la nature décentralisée du pouvoir, le Parti des travailleurs (PT), créé il y a 28 ans, n’est pas peu fier d’annoncer qu’il est devenu la formation préférée des Brésiliens.
Les Européens amoureux de l'amérique latine se sont souvent enorgueillis de l'intérêt portés par les politiques d'outre-atlantique à l'Union Européenne, perçue comme un modèle idéal pour le développement du Mercosur (bloc des pays du cône sud incluant également le Venezuela) ou de l'Unasur, l'union des pays sudaméricains. Au bout du compte, c'est bien l'Union Européenne qu fait l'unanimité... mais contre !
Vingt-trois ans se sont écoulés depuis la fin de la dictature, pendant lesquels l'armée a réussi à faire oublier la répression des années noires et à se gagner une image respectable inimaginable dans les pays voisins.
L'Ipea, l'équivalent brésilien du département recherches de l'Insee français, vient de publier la première étude sur l'évolution des revenus entre le dernier trimestre de 2002 et aujourd'hui, autant dire depuis l'arrivée de Lula à la tête du pays.
Stéphane Monclaire, politologue français et spécialiste du Brésil, enseignant à Paris I–La Sorbonne, sans doute l’universitaire françaisle plus compétent sur les questions d’institutions et d’élections brésiliennes, vient d’achever une tournée dans le pays.