Le blog de Léo Mira

« Les guerres sont provoquées par le choc des intérêts capitalistes, et il est du devoir de la classe ouvrière de s’y opposer. » Jean Jaurès

De François Hollande qui déclare que le débat sur le droit du sol est « inutile », à Olivier Faure qui juge que « le débat sur l'identité nationale n'est pas un tabou », les rivalités internes au PS esquivent le débat sur la question de l’union des forces de gauche pour proposer une alternative au pouvoir des droites, dont le RN est une composante.

Que l’extrême droite ne vote pas la censure contre le budget antisocial de Bayrou, cela est dans l’ordre des choses. Que le Parti socialiste tente de leurrer ses électeurs en justifiant sa désertion par des supposées concessions à la marge – démenties par la nature et le contenu du budget – est une escroquerie politique.

Devant un plateau de milliardaires Trump prête serment sur la Bible pour que Dieu bénisse l’Amérique impérialiste dans ses prétentions expansionnistes.

Alors que le Premier ministre Bayrou confie le débat sur la réforme des retraites aux partenaires sociaux – à l’heure où la CGT conforte sa place de première organisation représentative des salariés des très petites entreprises avec 27,64 % des voix –, le piège tendu par Bayrou à « Monsieur compromis » met le Parti socialiste au pied du mur.

Dans leurs pas de quatre avec le pouvoir des droites, les socialistes, les écologistes et les communistes transmuent l’acte 2 du « Lac des cygnes » en une ronde de camelots avant de s’échouer sur les récifs du lagon macroniste.

Ou bien Bayrou a instauré un ministère de la Parlotte sous couvert de la « Justice » et de « l’Intérieur » jumelés ; ou bien Darmanin et Retailleau n’ont toujours pas pigé qu’ils se sont vu confier des ministères qui demandent de la hauteur et de la rigueur.

Après la grotesque séquence socialo-écolo-communiste au cours de laquelle des carriéristes prétendant agir dans l’intérêt du peuple se sont livrés à de pitoyables tentatives de compromis impossibles, leurs emplettes pour obtenir des fauteuils ministériels se sont soldées par la seule issue possible pour un régime en fin de règne, le suicide politique.

Que reste-t-il de ces rencontres avec les droites macronistes, LR et centristes, et des déclarations douteuses des apparatchiks socialistes, écologistes et communistes pour justifier leur participation à cette parodie dite républicaine ?

En affirmant que LFI s’exclut « de l’aventure » macroniste, Olivier Faure confirme le virage à droite du Parti socialiste.