« Il y a un processus de la rencontre entre une certaine poésie de ces récits populaires et quelque chose de plus dure et procédurale, parce que ce qui est en jeu c’est la question de légaliser l’informel. »
" Il y a une forme de résistance active qui peut émerger par le biais de la mémoire. Est-ce que le cinéma participe à lutter contre l’oubli, on a envie de rêver que oui, et d’une certaine manière chaque film qui existe est une trace de mémoire. "
"Je voulais montrer les étapes de la tannerie qui est un univers très sensitif. Puisque cet endroit est magnifique, mais qu’il sent terriblement mauvais, je voulais qu’il soit beau, pas simplement en évoquant une beauté superficielle mais en montrant aussi la « cochonnerie », les égouts, les peaux qui pourrissent. Mais même dans ce processus il y a une beauté incroyable."
"Pour continuer à travailler, je devais sans cesse me souvenir qu'il y avait pour moi un enjeu éthique à montrer cette expérience limite du regard. Je crois que ce voyeurisme contamine aujourd’hui toute notre société, et je vois un lien de plus en plus étroit entre ce film et ce que devient le monde depuis que je l’ai terminé."
"C’est là un aspect du docu-fiction qui m’intéresse beaucoup : partir de personnages existants, qui s’interprètent eux-mêmes, plutôt que de figer quelque chose de fictionnel sur des comédiens."
"Tourner un film c'est aussi d'une certaine façon, tendre une passerelle entre des mondes qui ne se connaissent pas, s'ignorent et faciliter une rencontre qui n'aurait pas eu lieu a priori, sans le truchement d'un film."
"J'avais l'envie, le besoin de retrouver ma grande sœur après huit ans de séparation. Le cinéma m'a donné le courage de la rejoindre et de la persévérance pour vivre cette aventure très prenante émotionnellement."
"On a essayé de filmer cette transformation, la rapidité de cette transformation, l'intensité de l'expérience qu'elles traversaient, la manière dont elles passaient d'un monde à un autre."
«Ainsi, en explorant ce pan intime de leur vie, j’ai en même temps cherché à comprendre leur rapport aujourd’hui à l‘Algérie. C’est en tentant de comprendre leur séparation et en cherchant l’Algérie en eux que j’ai découvert l’arrachement et la douleur du déracinement, qui est en fait une douleur qui a été enfouie.»
"Brian nous avait dit quelque chose que l'on a pu constater : il n'y a pas de vraie unité, idéologique ou de pensée chez les hillbillies. La seule chose qui les rassemble, c'est l'endroit où ils se trouvent, la terre, et le mode de vie. C'est pour cela que la question de la transmission était au cœur du projet. Une transmission compliquée face à un monde en désagrégation."
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