“Plus ça change, plus c'est la même chose”En 2005, avant qu'on ne fonde les nouvelles jeunesses poutiniennes, les Nachi (« les nôtres », successeurs des Iduchtchie vmeste, « ceux qui marchent ensemble »), on aurait demandé à Alexandre Nevzorov, ancien journaliste, s'il serait d'accord pour qu'on utilise ce nom. Il ne fait plus beaucoup de vagues, Nevzorov : installé à la douma après octobre 1993 et récemment reconverti dans sa grande passion, l'élevage de chevaux, il a pris de la bidoche et troqué son blouson de cuir noir contre un costume vert olive. À l'époque, c'était autre chose. Au début des années 90, dans le cadre de dans son émission « 600 secondes », où il faisait surtout du social (« tout va mal »), du spirituel orthodoxe et du faits divers sanglant encadré de pubs pour portes blindées, viseurs laser et gants en kevlar, il avait diffusé sous le titre Nachi une série de reportages et monté en parallèle un mouvement national-populiste à base de réservistes de la figuration.
Moi, ma passion, ce sont les reprises. Et, bien évidemment, plus l'écart entre les styles de départ et d'arrivée est grand, plus la reprise aura des chances de m'intéresser. En tant que metalleux presque repenti, j'ai une faiblesse particulière pour ces chevelus qui proposent des versions des plus grands tubes de musique « populaire » liftés à coups de guitares en mitraillette et de double grosse caisse. Quelques-uns y ont consacré des albums (notamment Ludwig von 88 et leurs « 17 plombs... » qui ont inspiré le titre de ce billet), rares sont ceux à en avoir fait une spécialité.
L'était une fois Nico, l'tsar de toutes les RussiesEt même si d'gueule l'était pas vraiment réussiD'son temps y'avait plein de brochetsY'avait plein d'pourceaux au marchéY'avait à boire et puis à manger aussi
Si tu me quittes, ferme la porte,Je n'attends plus de visite, d'aucune sorte.Écoute mes sanglots, vautré sur le plancher,Suis-je saoul ou mort ? Je ne saurais trancher.
Sur la chandelle, bêtement, un papillon cramait ;Une braise ardente, des ronds de fumée.L'étoile est tombée dans une flaque sous l'auvent...L'escouade n'a pas remarqué la perte d'un combattant (bis)
J'vous vends pas des salades, ce n'est pas la saisonJ'voyais pas une parade, mais mon exécution.D'où me vient ce destin, ce triste itinéraire ?Je ne sais que trop bien, mais j'ai promis d'me taire.
J'vais exploser, comme trois cent tonnes de dynamite,D'un colère stérile je suis chargé :Une Muse m'a aujourd'hui rendu visiteElle m'a rendu visite, elle est restée un peu, puis elle a pris congé
Tu me demandes pourquoi parfois je me taisSans un sourire pour éclairer ma faceOu au contraire, je blague sans gaietéEn me tordant dans d'horribles grimaces