La LDH, comme tous les défenseurs de l’Etat de droit, dénonce régulièrement le principe de ces dissolutions administratives qui donnent à l’exécutif un pouvoir exorbitant de vie ou de mort sur des associations, sans réelle procédure contradictoire ni respect du droit de la défense.
Les résultats de l’élection présidentielle de 2022 laissent un goût amer de lourdes insatisfactions et inquiétudes sur l’état de notre société, de notre démocratie et de nos institutions. Des leçons sont à tirer de l’issue d’une confuse campagne tronquée et d’un scrutin final marqué par des votes de rejet.
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle les citoyennes et les citoyens, toutes les forces vives de notre pays à se saisir du temps de la campagne électorale pour dire leur mot, contribuer à élaborer des réponses aux questions qui nous sont collectivement posées.
Le sort des prisonniers corses et basques est hautement symbolique et l’opposition obstinée du pouvoir en place devient préjudiciable à la paix et aux dynamiques positives engagées. Les demandes formulées s’inscrivent pleinement dans les possibilités du droit, sans traitement de faveur attendu de la part de l’Etat.
Nous appelons à retrouver l’intelligence du cœur et de la raison, nous appelons à ne pas ajouter aux drames d’hier et à ne pas de faire le choix de la haine. De la mise en liberté de Jakes Esnal et Jon Parot, de leurs vies, dépend l’avenir de la paix au Pays Basque.
Chaque campagne électorale est coutumière de promesses intenables et de déclarations provocantes. Des candidates et candidats cherchent à apparaître dans un espace médiatique toujours friand de caricatures, en tentant de focaliser par tout moyen leurs concurrents sur leurs thèmes de prédilection et de galvaniser leur camp.
La déclaration finale de la COP26 est plus que décevante avec des gouvernements qui, par cyniques intérêts économiques de court terme ou sous l’influence de puissants lobbies conservateurs, ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’urgence d’agir.
Le gouvernement, qui devrait veiller à la paix civile et à l’Etat de droit face à ces menaces de division, choisit de donner des gages à ces logiques mortifères en mettant à mal les libertés fondamentales de toutes et tous au nom de la lutte contre le terrorisme, contre l’immigration irrégulière ou ce qu’il décrète comme « séparatisme ».
De la liberté, l’égalité, la fraternité, mots qui pour beaucoup sonnent creux, il fait une boussole et trace un chemin radical, visionnaire, dans la droite lignée de la pensée des Lumières, et dans la perspective ouverte par la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948.