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Et si Bronner avait raison… mais pas assez ? Oui, l’“apocalypse cognitive” existe, mais nos croyances se fabriquent aussi dans les corps fatigués, les algorithmes souverains, les banlieues stigmatisées et les nostalgies cramées aux réseaux.
Ici on fera un pari un peu fou, prolonger Bronner… en lui ajoutant du droit, du temps et de l’affect.
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Baudrillard refusait Matrix, déjà irrité par ceux qui transforment le simulacre en film de méchants robots. Cyberpunk commet, à sa façon, la même erreur en confondant totalitarisme techno et nouveau milieu de vie. Et si, au lieu de rêver à débrancher la prise, on apprenait enfin à habiter les flux lucidement, ironiquement, humainement ?
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Entre l’angoisse d’un retour du service militaire, l’effondrement des rencontres réelles, la domination des algorithmes et la misère affective captée par OnlyFans, une partie des jeunes hommes cherche un refuge. Ni réactionnaire ni victimaire, le masculinisme dit surtout la difficulté à devenir homme dans un monde sans repères, sans rôles et sans récit commun.
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OnlyFans, sugar daddies, escorts “girl boss”, assistance sexuelle, on nous vend du pouvoir, c’est surtout du marché. Derrière les stories de voitures achetées en une semaine, il y a des corps fatigués, des hommes paniqués à l’idée de vieillir, des femmes étrangères piégées par l’amour. Spoiler, personne ne sort vraiment indemne de cette comédie.
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Addictions en tout genre, café du matin, anxiolytiques du soir, microdoses entre deux réunions, nous tiennent debout plus qu’elles ne nous élèvent. Ibn Khaldoun l’aurait noté, quand la passion devient vertu publique, l’empire vacille. Et si l’enjeu n’était pas d’abolir l’ivresse, mais la démesure ? Entre contrôle et chaos, cherchons une “ivresse juste” lucide, humaine… et respirable.
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Et si la mort n’était pas l’opposé de la vie, mais sa forme la plus exacte ? Ibn Khaldoun y voyait une loi d’équilibre, Lavoisier une circulation d’énergie. Entre la peur de disparaître et le rêve de se prolonger, nous avons oublié que mourir, c’est simplement se rendre au monde non par renoncement, mais par fidélité au vivant.
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À travers le destin fulgurant d’un jeune philosophe viennois obsédé par la vérité morale, se dessine une question toujours brûlante, que devient l’humain quand il veut être pur ? Entre raison et chair, sincérité et vertige, cette réflexion explore nos propres contradictions face à un monde qui calcule tout, sauf la présence.
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Pendant que la dette publique flambe, l’Europe filtre ses migrants et Shein inonde les écrans, la politique tente un numéro d’équilibriste, moraliser la planète sans changer de modèle. On parle de sobriété, mais on consomme des scandales. 2025 ou l’art de gérer le monde… comme un panier en ligne.
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Et si la paix n’était pas une harmonie mais une dissonance assumée ? De la phrase d’un pianiste autrichien à un film franco-maghrébin, cette réflexion mêle musique, sciences dures, sociologie et politique pour comprendre pourquoi la vérité, comme l’amour ou la justice, ne se trouve jamais dans la pureté… mais dans l’art fragile de l’entre-deux.
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Entre primes bébé, manuels « revisités » et sermons patriotiques, Moscou veut relancer la démographie… à la baguette. Problème, à force de compter les berceaux, on oublie les personnes. De Брат ( Brother) à Kin-dza-dza! (et même Саумоубийца (The suicide)), ce texte explore une Russie où la vie se célèbre en chiffres, tandis que le désir d’enfant se débat avec la loi, la peur… et un brin d’absurde.