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Et si la paix n’était pas une harmonie mais une dissonance assumée ? De la phrase d’un pianiste autrichien à un film franco-maghrébin, cette réflexion mêle musique, sciences dures, sociologie et politique pour comprendre pourquoi la vérité, comme l’amour ou la justice, ne se trouve jamais dans la pureté… mais dans l’art fragile de l’entre-deux.
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Entre primes bébé, manuels « revisités » et sermons patriotiques, Moscou veut relancer la démographie… à la baguette. Problème, à force de compter les berceaux, on oublie les personnes. De Брат ( Brother) à Kin-dza-dza! (et même Саумоубийца (The suicide)), ce texte explore une Russie où la vie se célèbre en chiffres, tandis que le désir d’enfant se débat avec la loi, la peur… et un brin d’absurde.
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Et si nos passions, nos crises et nos révolutions obéissaient aux mêmes lois que la matière ? Gravitation, entropie, chaos; les cœurs et les sociétés n’y échappent pas. Entre Newton, Freud et Eternal Sunshine of the Spotless Mind, une plongée dans un univers où l’amour attire, s’effondre et se réorganise comme un système planétaire.
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Dans un monde où la solidité s’érige en idéal, la fragilité demeure suspecte. Pourtant, elle est peut-être la dernière vérité partagée, celle qui relie l’humain au temps, au vivant et à l’autre. Du film TÁR à la crise géopolitique d’octobre 2025, la fragilité s’impose comme un langage commun de résistance, d’éthique et de lucidité.
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Et si jouer, c’était enfanter une seconde fois ? Dans son dernier programme, de Schumann à Prokofiev, Khatia Buniatishvili traverse la passion, la chute et la reconstruction. Chaque œuvre devient un passage entre amour et lucidité, entre la musique et le corps, entre la création et la vie qu’elle rend possible.
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Et si nos verbes en disaient plus sur nous que nos romans ? En russe, le “je” déforme le mot qu’il prononce, en français, il s’écoute parler. Entre я тебя люблю et je t’aime, il y a toute la comédie du vivant, deux grammaires, deux façons d’aimer, de penser et… de se conjuguer soi-même.
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Bande-annonce : Tout s'accélère © Kamea Meah Films
On croyait qu’il fallait ralentir, en réalité, on vit tous avec un décalage horaire intérieur. Après « Tout s’accélère », habitons le retard, tortue en coach, enfants en maîtres, et machines au second plan. Réapprendre le temps qui reste sans appli, avec souffle, silences, et une pincée d’ironie pour ne pas courir après nous-mêmes.
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Et si la perfection technique était devenue notre plus belle dissonance ? Entre Bob Acri, Windows 7 et Édith Piaf ressuscitée par IA, l’oreille moderne vit sous perfusion numérique, plus de souffle, plus de failles, juste du “beau” calibré. Le monde sonne juste, mais ne vibre plus.
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Au Canada, la censure porte désormais un sourire et parle au nom du bien. Sous couvert de transparence et de protection, les lois C-18, C-63 et FITA installent une surveillance douce, presque polie, version nord-américaine de Big Brother en pull en laine. Quand la bienveillance devient protocole, Orwell devient formateur RH.
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Clara-Doïna Schmelck croyait qu’on pouvait penser la technique sans perdre l’humain. Sa mort, paradoxalement, nous rappelle ce qu’elle craignait, un monde où tout reste en ligne, mais où plus rien ne demeure. Dans le vacarme du flux, elle écrivait lentement, avec douceur et rigueur, pour défendre une chose simple, la respiration du réel.