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Et si la mort n’était pas l’opposé de la vie, mais sa forme la plus exacte ? Ibn Khaldoun y voyait une loi d’équilibre, Lavoisier une circulation d’énergie. Entre la peur de disparaître et le rêve de se prolonger, nous avons oublié que mourir, c’est simplement se rendre au monde non par renoncement, mais par fidélité au vivant.
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À travers le destin fulgurant d’un jeune philosophe viennois obsédé par la vérité morale, se dessine une question toujours brûlante, que devient l’humain quand il veut être pur ? Entre raison et chair, sincérité et vertige, cette réflexion explore nos propres contradictions face à un monde qui calcule tout, sauf la présence.
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Pendant que la dette publique flambe, l’Europe filtre ses migrants et Shein inonde les écrans, la politique tente un numéro d’équilibriste, moraliser la planète sans changer de modèle. On parle de sobriété, mais on consomme des scandales. 2025 ou l’art de gérer le monde… comme un panier en ligne.
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Et si la paix n’était pas une harmonie mais une dissonance assumée ? De la phrase d’un pianiste autrichien à un film franco-maghrébin, cette réflexion mêle musique, sciences dures, sociologie et politique pour comprendre pourquoi la vérité, comme l’amour ou la justice, ne se trouve jamais dans la pureté… mais dans l’art fragile de l’entre-deux.
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Entre primes bébé, manuels « revisités » et sermons patriotiques, Moscou veut relancer la démographie… à la baguette. Problème, à force de compter les berceaux, on oublie les personnes. De Брат ( Brother) à Kin-dza-dza! (et même Саумоубийца (The suicide)), ce texte explore une Russie où la vie se célèbre en chiffres, tandis que le désir d’enfant se débat avec la loi, la peur… et un brin d’absurde.
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Et si nos passions, nos crises et nos révolutions obéissaient aux mêmes lois que la matière ? Gravitation, entropie, chaos; les cœurs et les sociétés n’y échappent pas. Entre Newton, Freud et Eternal Sunshine of the Spotless Mind, une plongée dans un univers où l’amour attire, s’effondre et se réorganise comme un système planétaire.
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Dans un monde où la solidité s’érige en idéal, la fragilité demeure suspecte. Pourtant, elle est peut-être la dernière vérité partagée, celle qui relie l’humain au temps, au vivant et à l’autre. Du film TÁR à la crise géopolitique d’octobre 2025, la fragilité s’impose comme un langage commun de résistance, d’éthique et de lucidité.
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Et si jouer, c’était enfanter une seconde fois ? Dans son dernier programme, de Schumann à Prokofiev, Khatia Buniatishvili traverse la passion, la chute et la reconstruction. Chaque œuvre devient un passage entre amour et lucidité, entre la musique et le corps, entre la création et la vie qu’elle rend possible.
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Et si nos verbes en disaient plus sur nous que nos romans ? En russe, le “je” déforme le mot qu’il prononce, en français, il s’écoute parler. Entre я тебя люблю et je t’aime, il y a toute la comédie du vivant, deux grammaires, deux façons d’aimer, de penser et… de se conjuguer soi-même.
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Bande-annonce : Tout s'accélère © Kamea Meah Films
On croyait qu’il fallait ralentir, en réalité, on vit tous avec un décalage horaire intérieur. Après « Tout s’accélère », habitons le retard, tortue en coach, enfants en maîtres, et machines au second plan. Réapprendre le temps qui reste sans appli, avec souffle, silences, et une pincée d’ironie pour ne pas courir après nous-mêmes.