Depuis 2017 et #MeToo, nous apprenons chaque jour à écouter la parole des victimes et à réaliser des sanctions disciplinaires en accord avec le droit du travail mais également avec l’éthique politique que nous nous sommes fixé.
Alors, à quel moment agissons-nous ? C’est en statuant sur cette question que nous avancerons collectivement.
Le Collectif #MeTooThéâtre avait été invité aux Molières pour alerter sur les violences sexuelles au théâtre. La délégation des Molières a censuré notre texte et nous a demandé d’en réécrire un pour convenir à la cérémonie et répondre à leur cahier des charges. Nous faisons le choix de diffuser notre discours censuré et nous appelons à un rassemblement le 30 mai à 19h30 aux Folies Bergère.
Comme beaucoup, j’ai pu lire avec une certaine lassitude votre texte initialement intitulé « Taha m’a tuer ». En faisant le choix de ne pas porter plainte contre Taha Bouhafs, ses victimes se protègent à la fois de l’extrême droite, du traitement médiatique des violences qu’elles ont subies mais aussi de la déshumanisation de leurs récits par la justice. Je le dis de nouveau : je crois les victimes.