Les entrailles de la Terre contiennent suffisamment de pétrole, de gaz et de charbon pour déclencher le chaos climatique. Prendre au sérieux le réchauffement climatique implique de laisser dans le sol…
la majorité des réserves d’énergies fossiles connues. Pour survivre, nous sommes donc condamnés à apprendre à vivre sans brûler des énergies fossiles dangereusement surabondantes.
Ceux qui tergiversent, ceux qui s’y refusent, ceux qui étendent la logique extractiviste en forant toujours plus loin et toujours plus sale, ceux qui professent que les marchés, la finance ou les technosciences vont sauver le climat nous détournent de l’essentiel. Ils gaspillent le temps et les ressources dont nous avons besoin pour enclencher la transition.
Nous ne nous résignons pas au naufrage planétaire. Contre l’extractivisme, les hydrocarbures de schiste, les grands projets inutiles et la marchandisation de l’énergie et du climat, nous inventons aujourd’hui les contours d’un monde décarboné, soutenable et convivial de demain. Il est temps de sortir de l’âge des fossiles. La transition, c’est maintenant !
Ce n'est pas une plaisanterie : le PDG d'une compagnie pétrolière va présider la COP28 sur le climat qui se tiendra à Dubaï en décembre 2023. De quoi se taper la tête contre les murs. Plutôt que désespérer de tout, pourquoi ne pas faire de cette nomination, incarnation parfaite des contradictions et tensions mondiales face à l'urgence climatique, un électrochoc mondial ? Explications.
Stupéfiant, affligeant et inexcusable. C'est ainsi qu'il faut qualifier le propos d'Emmanuel Macron sur la « crise climatique » lors de ses vœux aux Français. Parce qu'il invisibilise les alertes des scientifiques bien sûr. Mais aussi (et surtout ?), parce qu'il incarne le refus entêté et coupable de changer de logiciel idéologique face à l'urgence climatique et à l'effondrement de la biodiversité.
Le gouvernement prévoit de possibles coupures d'électricité cet hiver : j'ai vraiment hâte de voir comment seront justifiées l'annulation de trains et la fermeture d'écoles pendant que les remontées mécaniques de Megève ou Courchevel continueront à fonctionner. Non ciblées sur les activités « non essentielles », ces coupures d'électricité pourraient aggraver les inégalités.
Les résultats de la COP27 font la démonstration que les COP sont à la fois indispensables aux pays pauvres pour obtenir ce qu'ils n'auraient jamais obtenu sans elles et structurellement désarmées pour imposer aux Etats de ne plus procrastiner et de sortir rapidement des énergies fossiles. Entre espoirs impossibles et résignation démobilisatrice, tirons-en quelques enseignements utiles.
Et si la principale avancée en matière climatique des prochains jours se jouait à l'extérieur de la COP27 ? La bataille sur le très nocif Traité sur la charte de l'énergie entre dans une semaine décisive : les Etats-membres de l'UE, dont la France, peuvent enfin s'entendre pour supprimer cette terrible épée de Damocles qui pèse sur les politiques climatiques les plus ambitieuses. Explications.
Attendre de la COP27 sur le climat qu'elle résolve ce que les 26 COP précédentes n'ont pu empêcher n'est que folie. Mais condamner les COP parce que les gouvernements des Etats qui la composent refusent de transformer de fond en comble leurs politiques économiques nous mènera nulle part. Ce ne sont pas les COP qu'il faut enterrer, mais les décisions climaticides des Etats et des entreprises.
Emmanuel Macron vient d'annoncer que "la France se retirait du Traité sur la charte de l’énergie", ce Traité qui retarde, renchérit ou bloque la transition énergétique. C’est la première fois que des règles ou institutions nés avec la mondialisation sont officiellement reconnues comme antinomiques avec la lutte contre le réchauffement climatique. Voilà une brèche importante. Explications
L'exécutif vient de présenter son plan de sobriété énergétique et d'appeler à la « mobilisation générale ». Fondé sur des engagements volontaires et des incitations non contraignantes, ce plan, pourtant détaillé, fait l'impasse sur l'essentiel : stopper les productions superflues ; réduire les inégalités ; financer les services publics (transports...) et l'isolation des logements.
Alors que la canicule sévit et que les risques de coupures de gaz et d’électricité l’hiver prochain inquiètent, il est urgent d'accélérer le pas en matière de rénovation énergétique des logements. Dans cette lettre ouverte aux parlementaires, Daniel Ibanez, Françoise Verchère et Maxime Combes soumettent une proposition de loi aux parlementaires, notamment aux députés de la NUPES.
[REDIFFUSION] 42°C en Gironde. 40°C en Bretagne. 20 000 hectares partis en fumée. Lacs, rivières et sols s'assèchent. Les glaciers fondent. Que fait-on à l'Elysée ? On reçoit le président des Emirats Arabes Unis pour importer plus de gazole. A Matignon ? On défend un projet de loi « Pouvoir d'achat » qui vise à importer plus de gaz du Qatar et des Etats-Unis. Où est la sobriété ?