Après les charognes, après les rapaces, il fallait bien compléter la trilogie. Un petit réquisitoire façon Mediapart, 120 pages nettes, sans gras, sans fioritures. Qui le fera? Ou sont les kairos ?
Pour battre l’extrême droite il faut réinventer le bonheur. Etre un fasciste c’est construire toute sa personnalité à partir de la haine, du racisme, du rejet de l’autre. C’est l'altération du vivant, une toxicité qui empêche la joie et détruit la dignité.
Valéry écrit cela au début du XXᵉ siècle, quand l’exploration géographique semblait achevée. Mais il pressent déjà que la fin de l’infini spatial entraîne une nouvelle responsabilité : l’homme ne peut plus fuir, il doit gérer ce qu’il a.
Ils savent tous.Quand Sarkozy magouille, Dati sait.Quand Dati sait, la droite entière se tait. Quand le Pen vole, tout le RN le sait. Le silence devient complicité, la complicité devient système, le système devient délinquance généralisée.
L’école fabrique la docilité, la justice entretient l’absurde, les médias recyclent la colère. Pendant que les fascistes prospèrent sur les racismes, le peuple est méthodiquement désarmé. Ce n’est pas la guerre qui le vainc, mais l’administration du désordre. »