S’émanciper c’est se libérer. C’est s’affranchir d’une tutelle, d’une domination. C’est encore se dégager d’une dépendance. Aux Biennales Internationales de l’Éducation Nouvelle, qui ont eu lieu à Bruxelles fin Octobre 2022, des réprésentant.e.s de ce que l’on peut appeler l’École, de manière générale, continuent de revendiquer cette volonté, ce devoir (?), vis à vis des enfants, des élèves.
Une des missions inscrite sur nos contrats d’AED et dans la loi qui régit notre statut consiste à « accompagner » les élèves. Mais de quel accompagnement il s'agit, ça nous ne le savons pas vraiment. Nous imaginons un accompagnement éducatif, dans l’aide aux devoirs par exemple, mais l’absence de descriptif clair ne permet pas vraiment de se faire une idée du sens de cet accompagnement.
Surveillants, pions, ou, si on les cherche un peu, grands frères/grandes sœurs, gentils flics, casse-couilles, parfois tyrans. Voilà certaines des appellations que les élèves peuvent nous donner. Et quand de rares fois, l’un ou l’une d’entre eux parle d’AED, chez les autres c’est souvent l’incompréhension.