Le blog de noemi lefebvre

S’il y a quelque chose que je ne peux pas comprendre c’est le suicide des cadres, pas à cause du suicide car le suicide oui, je comprends, le suicide se comprend, c’est la chose la plus normale, ce qui est difficile c’est vivre, pas se suicider mais c’est le mot cadre.

Tu vois je voudrais ne pas interpréter, je voudrais que tout soit directement là, maintenant je voudrais que les choses soient là, comme ça, sans mots, tu es là et tu es directement frappé par la réalité alors c’est simple, une vie simple, directement la réalité alors pas d’embrouille sur l’interprétation, la vie simple et pauvre, c’est-à-dire pauvre,

Comment tu pourrais faire pour vivre. Tu te demandes comment parce que la vie, ça te met l’angoisse, tu as l’angoisse qui te prend et qui t’empêche de vivre et toi tu veux vivre, mais vivre ça te tue alors comment faire pour vivre si la vie te tue.

Alors que Le Monde propose aux électeurs du FN de « partager leur expérience », alors que Le Point demande “merci qui ?” pour la Montée du FN en faisant preuve d’une singulière modestie,Alors que l’Humanité rappelle que l’Etat, à Calais, traite les migrants comme des chiens,alors que Nice-matin nous apprend qu’à Toulon, le FN est réservé sur un parvis au nom du "terroriste" Mandela  ,Yves Pagès nous souvient de ne pas oublier de nous demander "comment garder la tête froide après la gueule de bois électorale".

Il y a des récits qui n’ont rien de commun avec ces provisoires et ennuyeux storytellings à peine utiles à vendre des présidents ou élire des fromages. Des récits rares et chers car ils sont d’or et disent la vérité. Ce sont ces récits qu’on appelle des romans.