Gabriel Boric, va-t-il profiter du changement constitutionnel, éventuellement parlementaire et unicaméral, pour demander de nouvelles élections et consolider immédiatement le changement de régime politique. Et ainsi débloquer la situation au parlement qui ne répond plus au rapport des forces acté par le vote de ce 19 décembre 2021.
Stephany Griffith-Jones, l’une des plus éloquentes défenseurs du rôle de l’Etat et des banques publiques pour le développement équitable des économies latino-américaines, a rejoint l’équipe de conseillers du candidat présidentiel chilien Gabriel Boric, avant le début de la campagne du second tour.
Lors du scrutin présidentiel du 19 décembre 2021 [deuxième tour], les électeurs et électrices chiliens devront choisir entre un apologiste de Pinochet d’extrême droite et un social-démocrate – et non, comme l’ont affirmé des médias tels que The Economist (20 novembre 2021) et le Financial Times (20 novembre 2021), entre «deux extrémistes» proposant différentes variantes du populisme».
Sergio Grez, professeur auprès de l’Universidad de Chile, affirme qu’il n’y a pas de « marée » réactionnaire dans le pays, malgré les résultats de José Antonio Kast et la nouvelle composition du Congrès. Pour gagner, Gabriel Boric devrait développer un travail intense ver la majorité populaire de 52% de l’électorat qui s'abstient.
Enquête sur la cause du fait, qu'à différence d’autres mouvements sociaux, la rébellion populaire du 18 octobre 2019 a adopté les assemblées territoriales comme modèle de lutte et d’organisation. Ceci comme une réponse à l’incapacité du gouvernement et de l’opposition à offrir une solution à la crise en cours.
La droite a gagné au Congrès et est en égalité au Sénat. Ceci rends impossible la reforme constitutionnelle permettant le referendum d'arbitrage final sur des articles sans majorité, de la nouvelle constitution, actuellement en écriture par la Convention Constitutionnelle.
Ce qui s’annonce si Kast gagne – ce qui pour moi est le scénario le plus probable – est un scénario d’affrontement avec la Convention constituante (CC). Je pense que ce qui était raisonnablement improbable il y a quelques mois ne peut être exclu aujourd’hui, à savoir un vote de rejet du projet présenté par la CC.
«Nous allons avoir des frontières surveillées et une migration régulée», a déclaré Gabriel Boric. En ce qui concerne le conflit avec la communauté mapuche, et à son principal groupe de résistance, la Coordination Arauco Malleco (CAM), le candidat a déclaré: «Je leur dis que la violence n’est pas la solution et que, face à elle, l’État a le devoir de rétablir l’ordre public.»
Sichel, le candidat à la présidence, du gouvernement Piñera aux élections présidentielles a été plombé par les révélations sur le conflit d’intérêts du président, pour incrémenter son patrimoine capitalistique déjà énorme, avec le projet minier Dominga.
Le premier tour dessinera les rapports de forces entre les formations politiques parlementaires qui ne se superposent pas mécaniquement avec ce qui se projette dans les tréfonds de la société. Quel que soit l'élu, il fera partie du pouvoir constitué, et il aura à faire au pouvoir constituant en cours.