Professeur Emérite à l'Université de Montpellier. Doyen honoraire de la Faculté de Droit. Président de la Convention pour la 6° République (C6R).
Montpellier - France
Par Paul Alliès
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C'est l'annonce qu'a faite François Hollande ce samedi 3 mars à Dijon en précisant qu'il ne présenterait pas pour autant une nouvelle Constitution.Et il a précisé sa conception de «la pratique du pouvoir» qu'il veut changer. Elle est pleine d'intérêt: réforme du statut du chef de l'Etat, contrat de législature "vérifié chaque année" entre le Parlement et le gouvernement,
Par Paul Alliès
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Les campagnes présidentielles n’ont jamais été le moment propice pour débattre des défauts de nos institutions et des remèdes à y apporter. Pourtant en 2007 le candidat Sarkozy a fait la promesse électorale de réformer en profondeur la V° République.
Par Paul Alliès
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Nicolas Sarkozy, le nouveau Fregoli de la politique française ? A l'imitation de ce ventriloque italien célèbre pour ses talents de transformiste, le Président-candidat n'en finit pas de se renier, de changer de costume et de position.
Durant ce quinquennat finissant, la dégradation des principes fondateurs de notre tradition républicaine a atteint un nouveau stade : concentration personnelle du pouvoir, abaissement du Parlement et du gouvernement, pressions sur la justice, inféodation des médias. Sans doute la personnalité de Nicolas Sarkozy y est-elle pour quelle chose. Mais la vraie raison est dans la nature même de la Cinquième République : elle organise la confusion des pouvoirs au profit du Président et repose sur l’irresponsabilité politique de celui-ci et de sa majorité.
Le débat sur le droit de vote des immigrés et la perspective d'un fédéralisme budgétaire auraient dû logiquement poser la question de la citoyenneté européenne, facteur parmi d'autres d'une solution politique à la sortie de crise de l'Union pour peu qu'elle soit corrélée à des avancées sociales.
Ainsi Sarkozy redoute un retour à la IVe République en cas de passage à une VIe République et célèbre la performance de la Ve, régime à ses yeux "le plus stable" parmi tous ceux de l'UE. Belle tromperie anachronique qui ne devrait pas laisser la gauche muette.
La crise financière débouche sur la perspective d'un eurofédéralisme avec une Union Européenne à deux cercles: l'un fédéral (la Communauté) avec les Etats qui choisissent la monnaie unique au prix de la perte d'une part plus grande que jamais de leur souveraineté ; l'autre confédéral (l'Union) avec tous les autres préférant rester dans une simple zone intergouvernementale de libre-échange.