Professeur Emérite à l'Université de Montpellier. Doyen honoraire de la Faculté de Droit. Président de la Convention pour la 6° République (C6R).
Montpellier - France
La crise majeure qui affecte le Parti socialiste est le résultat de plusieurs renoncements depuis 2002 au moins: refus d’analyser les causes de l’élimination au deuxième tour de la présidentielle de cette année-là, notamment de la perte des couches populaires au profit de la droite et de l’extrême-droite; désertion du terrain des idées donc des valeurs; installation dans un système notabiliaire nourri au lait du cumul des mandats et des pouvoirs locaux; paralysie sur la question européenne.
Le vote d’orientation de ce jeudi 6 novembre n’a rien tranché : ni la ligne du parti, ni la question de son leadership. Les négociations entre responsables des motions sont heureusement empreintes de responsabilité pour éviter la réédition d’un congrès de Rennes.
Par Paul Alliès
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Et si la crise économique relançait la question démocratique ? Les meilleurs experts s’accordent pour annoncer une cascade d’effets récessionistes d’envergure planétaire.
Voilà un demi-siècle, le dimanche 28 septembre 1958 les Français approuvaient (79% de oui) la Constitution de la Ve République. Les opposants étaient pourtant nombreux et hétéroclites depuis les néo-vichyssois jusqu’aux communistes opposés à «une Constitution monarchique qui ouvre la voie au fascisme».
Par Paul Alliès
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Un peu plus d’un an après sa prise du pouvoir, Nicolas Sarkozy n’en finit pas de désorienter à la fois ceux qui l’ont soutenu et ceux qui l’ont combattu.
Par Paul Alliès
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«C'est moi qui décide.» Ce sont les mots de Nicolas Sarkozy prononcés mercredi 20 août à Kaboul. Ce à quoi il ajoutait: «si c'était à refaire, je le referai».Certains ont cru déceler une nouvelle expression du narcissisme maladif de l'intéressé. Mais il ne faisait que rappeler ainsi l'omni-puissance du président de la République française en matière militaire.
Jean-Michel Helvig a publié ici sur son blog le 28 juin un papier ("Le monôme des socialistes") qui me semble exprimer parfaitement l'esprit dominant de l'époque concernant la V° République: soit un régime qui a su démontrer sa souplesse et sa plasticité (voir les cohabitations) et qui a fondé sa légitimité sur la centralité du pouvoir présidentiel; pouvoir qu'il est vain de remettre en cause vu sa ratification populaire; tout aménagement de ce pouvoir est donc bon à prendre.
Le tintamarre provoqué par l’indiscipline de Jack Lang a de curieux effets. Passons sur celui qui veut que le PS réussisse une fois de plus à faire oublier la vraie nature de cette réforme,
Il est minuit passé. Je consulte mes fils. Je suis d'abord stupéfait de constater qu'alors que je suis abreuvé plusieurs fois par jour des "alertes" des sites du Nouvel Obs, du Figaro, de Libé et du Monde auquel je suis (encore) abonné, aucun ne m'a encore informé des résultats du vote du Congrès de Versailles.