Professeur Emérite à l'Université de Montpellier. Doyen honoraire de la Faculté de Droit. Président de la Convention pour la 6° République (C6R).
Montpellier - France
Jean François Copé vient de publier un ouvrage qui a fait parler de lui comme un concurrent (de plus) ou un successeur (possible) à Nicolas Sarkozy. N’a-t-il pas précocement déclaré qu’il pensait à la présidentielle de 2017 en se rasant tous les matins ?
La question d'organiser des primaires ouvertes à gauche pour démocratiser la sélection des candidats de celle-ci à l'élection présidentielle a franchi un seuil.
L’affaire semble entendue: la présidentialisation absolue de la République atteint des proportions qui mettent en cause les principes fondamentaux de la démocratie. Celle-ci sera à reconstruire et la victoire de la gauche à une élection présidentielle n’y suffira évidemment pas.
Par Paul Alliès
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Entre l’ouverture de la crise mondiale il y a six mois et à trois mois des élections de son Parlement, l’Union Européenne est à mi-chemin entre deux défis majeurs: sa capacité à faire face à la fois à la grande dépression qui la divise et au déficit démocratique qui la ronge. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne relève aucun des deux.
La presse est pleine, ces derniers temps, de portraits de « l’étoile montante de la Sarkozie » (Le Monde du 9 janvier), à savoir Eric Besson, secrétaire d’Etat à la prospective qui devrait prendre bientôt la responsabilité de ce qui restera comme le ministère de la honte, celui de « l’immigration et de l’identité nationale ». Il devrait aussi devenir secrétaire-général adjoint de l’UMP reconstituée.
La crise majeure qui affecte le Parti socialiste est le résultat de plusieurs renoncements depuis 2002 au moins: refus d’analyser les causes de l’élimination au deuxième tour de la présidentielle de cette année-là, notamment de la perte des couches populaires au profit de la droite et de l’extrême-droite; désertion du terrain des idées donc des valeurs; installation dans un système notabiliaire nourri au lait du cumul des mandats et des pouvoirs locaux; paralysie sur la question européenne.