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Midi à quatorze heures

  • Sauvetage d’Opel: l’ours russe et le commissaire

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    Publié initialement sur Orange.fr le 16 juin 2009 On croyait la Commission européenne disparue corps et bien dans la crise financière mondiale, qui a vidé de leur contenu les fonctions «régaliennes» les plus importantes de l'exécutif européen, la mise en œuvre du Pacte de stabilité et de croissance en matière de déficit budgétaire et d'endettement public, et d'autre part l'observation des règles de concurrence essentielles au bon fonctionnement du marché intérieur. Sous la houlette de José Manuel Durao Barroso, dont l'inconsistance paraît être le meilleur gage de sa reconduction cet automne pour un second mandat, une Commission finissante a assisté sans mot dire à la pulvérisation des critères de Maastricht qui encadrent, en théorie, l'évolution des finances publiques des Etats membres. 
  • Elections européennes: et le vainqueur est...Angela Merkel.

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    Publié initialement sur Orange.fr le 11 juin 2009 Pas en France seulement mais en France particulièrement, les élections du dimanche 7 juin n'ont eu d'européennes que le nom. Ni avant, ni pendant ni depuis, il n'a été véritablement question des grands enjeux auxquels l'Union européenne va se trouver confronter dans les mois et les années qui viennent. Dans ces conditions, ce n'est pas le très fort taux d'abstention, notamment chez les jeunes électeurs, qui étonne. C'est l'étonnement qu'il en soit ainsi. Mais la vérité institutionnelle est si les Français, et les autres Européens, ne s'occupent pas de l'Europe, elle va s'occuper d'eux. 
  • Qui a tué General Motors?

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    Publié initialement sur Orange.fr le 3 juin 2009 En 2003, Micheline Maynard, une des meilleures spécialistes de l'industrie automobile dans la presse américaine, a publié un livre prémonitoire: «La fin de Detroit», ou «Comment les Big Three ont perdu le contrôle du marché automobile américain». Elle y envisageait une situation où les anciens colosses de Detroit rentreraient dans le rang d'une concurrence mettant aux prises une douzaine d'acteurs, dont une large majorité de constructeurs étrangers, sur un marché fragmenté. Mais même Mme Maynard, qui écrit aujourd'hui pour le New York Times, ne pouvait imaginer le scénario dramatique qui a conduit à la faillite de General Motors. 
  • Peut-on fermer une usine automobile sur le continent européen?

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    Publié initialement sur Orange.fr le 26 mai 2009 C'était il y a longtemps, une dizaine d'années, bien avant que la crise financière ne révèle au grand jour la fin du modèle économique de l'industrie automobile dans les pays développés, et Louis Schweitzer prédisait déjà que l'on ne construirait plus d'usine d'assemblage de voitures en Europe de l'Ouest. L'ancien patron de Renault et stratège de l'Alliance avec Nissan vient de tourner la page de sa longue carrière dans «l'industrie des industries» et la problématique a évolué: est-il socialement et politiquement concevable de fermer une grande unité de production automobile en France, Allemagne ou Italie, les leaders historiques survivants de l'industrie européenne ? 
  • Produits dérivés: de l'ombre à la lumière

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    Publié initialement sur Orange.fr le 19 mai 2009Au marché aux poissons du port de Shimoneseki, à la pointe sud-ouest de la principale île de l'archipel nippon, celui qui tient les enchères reçoit les offres en touchant la main de l'acheteur à l'intérieur d'un sac en drap noir. L'idée est bien sûr de tenir les autres enchérisseurs dans l'ignorance du niveau de l'enchère. Pour la transparence, on fait mieux, mais les acteurs de ce marché sont peu nombreux et opèrent ensemble depuis des générations. Shimonoseki est le haut lieu d'un produit de la mer hautement toxique, le fugu. Le foie de ce poisson-lune très recherché, que l'on trouve encore en abondance au large des côtes coréennes (au Nord, notamment), renferme une glande contenant une toxine vingt fois plus puissante que le cyanure. Mais on n'accède au statut de préparateur de fugu qu'au terme de longues années de formation. Les restaurants servant du fugu sont spécialisés et contrôlés, et les accidents somme toute assez rares. 
  • Pour en finir (peut-être) avec les crises bancaires

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    Publié initialement sur Orange.fr le 5 mai 2009 S'il fallait encore prouver que les banques ne sont pas des entreprises comme les autres, la faillite de Chrysler en apporte une démonstration sans appel. Comme on le sait, le président des Etats-Unis Barack Obama, personnellement impliqué dans cette affaire, a décidé de placer le troisième constructeur américain sous le mécanisme de protection contre les créanciers, le célèbre «chapitre 11» de la législation américaine sur les faillites, afin de tordre le bras à un petit groupe de détenteurs d'obligations émises par Chrysler. Le plan de sauvetage du plus petit des anciens Big Three de Detroit prévoit en effet de contraindre cette catégorie particulière de créanciers à cracher au bassinet en rachetant leurs créances avec une décote massive: 33 centimes du dollar, soit 2,5 milliards de dollars pour une valeur nominale de 6,9 milliards. Une «coupe de cheveux» façon Légion Etrangère. 
  • Elections européennes: votez Verhofstadt!

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  • Klaus Schwab, le Bernie Madoff de la globalisation-spectacle

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    Les «pipole» sont à Davos. Les gens sérieux vont se retrouver à Toronto pour la réunion du Groupe des Trente, que les initiés appellent encore entre eux le «Bellagio Group», du nom de l‘ancêtre de ce forum des vrais architectes de la finance mondiale qui se réunissent dans la plus grande discrétion.
  • Déterminisme, millénarisme, pessimisme = protectionnisme

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  • FMI: DSK et ses illustres prédécesseurs

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    Le contraste est saisissant. Alors que le quatrième directeur général français du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, est mis en cause dans une affaire de moeurs aussi vulgaire que prévisible, la crise financière a permis à ses deux prédécesseurs encore vivants et actifs, Jacques de Larosière et Michel Camdessus, de revenir sur le devant de la scène, au service de la cause publique.