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Hier jeudi, le président de la république a dit que la « jungle » de Calais avait été « nettoyée », avant d’ajouter « et nous allons continuer ». Au niveau de violence et d'incurie constaté sur le terrain, que faut-il "nettoyer" ?
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Si le peuple est souverain, alors les fables que La Fontaine adressait au Dauphin, futur roi de France, s'adressent à nous. Relisons avec cette idée et dans un contexte d'état d'urgence Le Loup et le Chien.
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Vote de l'état d'urgence, par tous les partis politiques représentés au parlement. À part quelques individus isolés, pas une parole différente, pas un projet différent. Un classe politique soudée, et comme une porte qui se referme sur les institutions démocratiques.
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Mai 2017, sur le perron de l'Élysée. François Hollande s'en va, Marine Le Pen vient d'être élue présidente de la République. L'État d'urgence a été prolongé de trois mois en trois depuis le lendemain des attentats du 13 novembre 2015. En lui donnant l'accolade, Hollande lui susurre : « Tu vois ? J'ai tout préparé pour toi. »
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Été 2009, un camp du mouvement international No Border se tient sur l'ile de Lesbos, à proximité des côtes turques. Sur l'ile, le pire des centres de rétention grec, Pagani. Une lutte démarre unissant les militant-e-s, les exilé-e-s nouvellement restés libres sur l'ile et ceux et celles enfermé-e-s dans le centre de rétention. Après plusieurs mois, elle aboutit à la fermeture de celui-ci.
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La guerre en Syrie s'installant dans le temps, des exilés syriens se sont dirigés vers l'Europe, souvent avec le souci de mettre leur famille à l'abri ou de la soutenir lorsqu'elle était restée dans le pays ou lorsqu'elle était réfugiée dans les pays voisins. Confrontés à l'inhospitalité européenne, ils sont conscients de leurs droits en tant que réfugiés
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Je reprends ici un article rédigé pour la revue Plein Droit et paru dans le numéro 104 (mars 2015). Des évolutions ont eu lieu ces six derniers mois, l'augmentation du nombre de personnes passant par les Balkans et de nouvelles situations de blocage aux frontières, la fermeture de la frontière franco-italienne, pourtant interne à l'espace Schengen, à certain-e-s voyageurs et voyageuses, qui cumulent les caractéristiques d'avoir le mauvais faciès et de ne pas avoir les bons papiers, et la nouvelle politique de concentration des exilé-e-s à l'écart de Calais.
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Depuis la fermeture du centre de Sangatte en 2002, il n'y a plus de lieu d'accueil des exilés à Calais. Ils s'installent dans les interstices urbains ou périurbains, là où ils peuvent s'abriter ou construire des abris. Endroits dont ils sont un jour ou l'autre délogés, pour se réinstaller ailleurs, souvent pas très loin - on remarque ainsi dans le temps une tendance à revenir dans les mêmes endroits ou à leurs environs immédiats, tout au moins quand les bâtiments squattés ne sont pas murés ou rasés.
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Fin mars 2015. La police a mis la pression sur les habitant-e-s des différents squats et campements pour qu'ils partent vers le terrain où les autorités veulent les concentrer, une ancienne décharge et la langue attenante, de l'autre côté de la rocade, à 7 km du centre de Calais. Les policiers passent régulièrement menacer les exilé-e-s d'une expulsion violente.