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Saturation, diversion, récupération et instrumentalisation ont été poussées à leur maximum durant cette rentrée scolaire. Une séquence où la communication politique a été portée à un niveau jamais atteint
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Emmanuel Macron a proposé un retour à une formation des enseignants après le bac « comme avec les Écoles normales » lors d'un déplacement à Orange le 1er septembre 2023. D’où ça sort ? Faisons un petit rappel historique avant de voir les enjeux de cette proposition.
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La très longue interview d’Emmanuel Macron au magazine Le Point porte sur bien des sujets mais elle se termine par deux pages entières consacrées à l’École et l’éducation. Selon le Président, cela fait partie de son « domaine réservé ». Il y développe une conception très réactionnaire et droitière avec de nombreux implicites et contre-vérités qu’on peut essayer de décrypter.
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Gabriel Attal a déclaré depuis La Réunion le 16 août qu’il n’était « pas concevable que des millions d’heures de formations ou de réunions pédagogiques soient proposées aux enseignants sur leur temps de cours ». Il a demandé aux recteurs d’y « remédier ». Ce volontarisme technocratique est une triple erreur: organisationnelle, communicationnelle et politique…
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Alors que nous sommes encore au cœur de l’été, je me risque à une anticipation facile : décrire la rentrée scolaire 2023 comme si on y était déjà !
Pour un vieux de la veille (de l’actualité), il faut dire que ce marronnier est toujours très prévisible. Mais à l’heure où la communication a pris le pas sur l’action politique, ça l’est encore plus !
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Un article du Figaro du 8 juillet se fait l’écho de propos du Président de la République où il dit son intention de « durcir l’Éducation nationale pour remettre de l’autorité à l’école » pour reprendre le titre de la publication. Ou comment cumuler erreur de diagnostic avec le fantasme d'un pouvoir vertical dans l'EN pour aboutir à malmener encore plus l'École, les élèves et les enseignants…
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Analyser la société, ça semble simple et à la portée de tous. Mais l'opinion juge plus qu'elle analyse. Et trop souvent, on confond "analyser" avec "expliquer" et même avec "justifier" ou, pire, "excuser"...
L'expérience de l'enseignement des sciences sociales à des lycéens, m'a très modestement donné quelques principes et précautions d'emploi de la sociologie qui peuvent être utiles aujourd'hui
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Il y a un aspect répétitif dans l’actualité éducative qui peut provoquer une lassitude chez un « vieux de la veille ». Ou de l’agacement !
Voici l’éternel retour du sujet des vacances.
La déclaration présidentielle à Marseille relève du détournement d’attention et oublie toute l’histoire. Cette idée simpliste néglige les multiples contraintes. On peut aussi y lire un soupçon de prof bashing…
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Dans la dernière campagne de com’ de l’Éducation Nationale, un spot se déroule dans un hôpital. Une femme est sur un brancard. Une médecin arrive et se rend compte que c’est Mme Falempin, prof de SVT qui lui a donné envie de poursuivre ses études. Le clip se termine ainsi : « Un professeur ça change la vie pour toute la vie ! » Mais Mme Falempin exerce un métier, pas une « mission » ni une vocation !
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Ce texte est né d’une commande. Quand la FCPE m’a demandé d’intervenir à son congrès du 10 juin 2023 sur cette question du rôle des préjugés et stéréotypes à l’École et la manière de les combattre, j’ai évidemment accepté. Car ce sujet est au croisement de mon enseignement de sciences sociales, et de mon engagement militant. Il résonne aussi, fortement, avec mon histoire personnelle…