UN MOMENT SANS RETOUR
Un film de Raymond Macherel
(France, 2022, 1.85, 5.1, 107 minutes, Documentaire)
Synopsis
A l’automne 2018, le ciel se charge d’une lumière explosive. Gaëtan, Sandrine, Patrick1…
et les autres du groupe des Lapins Jaunes viennent d’investir un entrepôt à l’abandon qu'ils baptisent « Maison citoyenne – Gilets Jaunes ». Ils sont bien décidés, contre vents et marées, à faire plier ce pouvoir qui les regarde d’en-haut. Partout dans le pays, les éléments se déchaînent. Il faut tenir ensemble. On s’est mis en mouvement, on avance.
A l'Espace Saint-Michel à Paris, Claude Gérard proposait depuis 1986 des films portés pour autre chose que pour les chiffres. Des films à succès et des films à bouillon. Des ciné-débats pour nous aider à y voir quelque chose dans l'absurdité du monde. Car on ne dit pas assez que voir des films ensemble dans l’obscurité, et s'en parler, ça aide à vivre et à se tenir vivants.
Et maintenant, c’est con, alors que mon train conduit par un jaune file vers le Finistère dans un paysage de neige, que des gilets jaunes qui m'accueillent samedi en ciné-débat m’attendent à l’arrivée à Quimper — et que nous irons manifester contre la retraite des morts et pour la retraite des vivants —, je pleure, les larmes me viennent en pensant à l’ami Paul Vecchiali.
Louis Delluc disait : « Un jour la lumière s'est rallumée dans une salle de cinéma et les spectateurs sont restés. » Ils ont parlé, ils se sont écoutés. Ils ont aimé et critiqué le film qu'ils venaient de voir. Ils ont inventé la salle de cinéma comme agora.
Dimanche 18 décembre, l’Argentine a été sacrée championne du monde. L’équipe de France est passée à un bout de crampon de la victoire. Et Kylian Mbappé était défait au coup de sifflet final. C’est le moment choisi par Emmanuel Macron pour surgir. Il surgit toujours au pire moment. C’est sa marque de fabrique. Il y a ceux qui réussissent à surgir et ceux qui ne sont rien.
Doc Pop Films lance la sortie du film UN MOMENT SANS RETOUR de Raymond Macherel (France, 2022, 107'). Dans le paysage déprimé de l'état général du cinéma, c'est le moment pour une distribution hors des sentiers battus ! Nous nous détournons de la sacro-sainte sortie nationale qui voit s'affronter plus d'une vingtaine de films chaque mercredi dans une concurrence « libre et non faussée ».
A l’automne 2018, le ciel se charge d’une lumière explosive. Le groupe des Lapins Jaunes vient d’investir un entrepôt à l’abandon qu'ils baptisent : « Maison Citoyenne - Gilets Jaunes ». Ils sont bien décidés, contre vents et marées, à faire plier ce pouvoir qui les regarde d’en-haut. Partout dans le pays, les éléments se déchaînent. Il faut tenir ensemble. On s’est mis en mouvement, on avance.
S’il est une chose qui nous rassemble à gauche, c’est que nous ne voulons pas du scénario de 2017. Nous ne voulons pas, une nouvelle fois, que le piège de l’élection présidentielle se referme sur nous. Qu’il enterre, une fois de plus, nos ardentes espérances. Le danger du fascisme n’est plus un horizon lointain. Les eaux montent dangereusement.
Dans « Voix-off » de Yves Gaonac'h (Rouge production, 2011) on retrouve avec émotion Marcel Trillat, sa présence chaleureuse, espiègle, et sa force de conviction au service d'une information indépendante des pouvoirs en place et des tyrannies du moment.
C’est l’histoire d’un groupe de Gilets Jaunes en Bretagne, du côté de Rennes. Une histoire pleine de soubresauts et de révélations. Ils ne se connaissaient pas la veille, ils avancent ensemble au-delà de ce qu’ils croyaient possible. C'est un long-métrage documentaire pour le cinéma qui plonge les spectateurs dans l'intimité et la lumière explosive d’un événement historique en train de s’écrire.
Place de la Bastille, mardi 17 décembre 2019. Les brigades de répression lourdement armées et casquées sont nerveuses. Le cortège des manifestants avance dans le drapeau rouge des fumigènes. Les grévistes de l'Opéra de Paris entonnent une Marseillaise qui fait respirer en grand. Une policière pathétique pilote son drone. Les manifestants reprennent de plus belle : « Macron dégage ! »