
richard monségu
artiste et socioanalyste
vénissieux - france
Sa biographie
Artiste auteur et compositeur, chanteur, batteur, percussionniste et directeur artistique de la Cie Antiquarks, j'ai mené des recherches anthropologiques sur les musicien-ne-s et les pratiques musicales de l’exil.
De 1990 à 1999, je joue et chante dans les cabarets, cafés, fêtes et mariages avec des1…
groupes algériens, marocains, guinéens, ivoiriens, afghans, gitans et antillais en France et à l'étranger. Ces multiples terrains d’enquête me conduisent à engager une compréhension du monde au service des cultures musicales populaires dominées. J'ai ainsi construit une démarche de création autour d’une « musique de fiction », formulée à partir d'une question simple : à quoi ressemblerait la musique française si elle avait rencontré, étudié et incorporé les cultures musicales de son ancien empire colonial ?
Titulaire d'un D.E.A. en Sciences Sociales, j'ai enseigné la sociologie et l’anthropologie à Lyon II (2004-2008), les percussions et la batterie au CRR de Lyon (2002-2008). En 2008, je quitte définitivement l’univers académique et propose des ateliers en MJC ouverts à la pratique d’une sociologie pour tous. J'interviens également à l’Université Populaire de Lyon en 2011 et 2012 pour partager mes recherches sur les crises que traversent les musiques populaires de l’immigration ou de la création.
En 2005, je fonde la Cie Antiquarks pour mettre à l’épreuve une création en acte, solidaire et autonome, ludique et critique, stimulée par le regard insoumis de Pierre Bourdieu (socio-analyse, science des œuvres), Gaston Bachelard (psychanalyse de la connaissance) et Rabelais (gaité d'esprit et corps rieur).
Son blog
6 abonnés
Le blog de richard monségu
- 10 billets
- 0 édition
- 0 article d'éditions
- 0 portfolio
- 1 lien
- 0 événement
- 9 contacts
Ses billets de blog
Voir tous-
Esthétique de la lucidité affective. Une spiritualité de la matière
En tirant sa force de l’expérience cognitive originelle du refus viscéral de se soumettre à l’ordre des choses, à l'arbitraire des dérives autoritaires, la subversion artistique est un travail de sublimation qui transmute nécessairement les conditions d’existence les plus intolérables en esthétique de la lucidité affective. Une traque non négociable pour ne laisser aucune chance au ressentiment. -
Le Signosonic, arme de ressaisissement massif
LOKI © AntiquarksUltime fait d’armes du duo fondateur d’Antiquarks, l’album concept « Signosonic » explique le phénomène du dérèglement climaxique par la surconsommation aveugle des euphonophages, dévoilant ainsi les effets dissolus à la fois de l’orthodoxie capitaliste mais aussi de notre conversion éthique et esthétique à l’esprit du capitalisme culturel. -
Humanifeste du corps musiqué
La fête et le banquet sont les seuls espaces ordinaires où les forces motrices du cocasse désactivent nos intolérances esthétiques pour laisser place au corps rieur et à la gaieté d’esprit, propriétés philosophiques inaliénables du pantagruélisme rabelaisien. -
Black, Blanc, Beur (...) All lives matter !
Esquissé d'un trait, spontanément, quelques jours après la mort de George Floyd et sa couverture médiatique, un chant sur les dénis de la haine de soi, ceux qui mènent souvent à rendre respectables, et même fondées, les violences symboliques les plus intolérables. -
La "musique de fiction" comme art de dégouter le dégoût du goût (musical) des autres
Ecrits en 2011 pour l'album "Cosmographes", voici trois points qui résument ma démarche conceptuelle de musique de fiction.