Mon fils Théo est né en 2007 avec un syndrome polymalformatif : des malformations de la trachée, du larynx, des cordes vocales, de l'oesophage...
Ces malformations ont nécessité 54 interventions sous1…
anesthésie générale et il a encore aujourd'hui de nombreuses séquelles (trachéotomie, pas de cordes vocales...).
En mars 2022, le comité d'experts du Fonds d'Indemnisation des Victimes des Pesticides a retenu la possibilité d'un lien entre mon exposition aigüe à un désherbant à base de glyphosate au tout début de la grossesse et les malformations de Théo. Théo est donc indemnisé par l'Etat en tant que victime du glyphosate.
Notre famille se bat depuis des années pour alerter les autorités sanitaires, les politiques et l'opinion publique sur la dangerosité de ce produit, qui est le pesticide le plus utilisé en France et dans le monde.
Les eaux de surface et nappes phréatiques sont contaminées par le glyphosate dans leur quasi totalité, il est donc impossible pour les futures mères de se protéger et de protéger leur enfant à naître du glyphosate, d'autant plus que les malformations se créent lors du premier mois de grossesse, alors que la future mère ne sait souvent même pas qu'elle est enceinte.
Il est donc essentiel que les autorités publiques protègent la population des effets toxiques du glyphosate.
C'est toute la raison d'être de notre combat et de ce blog.
Le combat ne fait que commencer, ce procès n’était qu’une bataille dans une lutte qui sera encore longue pour la santé de nos enfants. Continuons à faire entendre nos voix. Nous étions seuls, David contre Goliath, nous sommes maintenant des millions.
Le vote de la Loi Duplomb est une insulte d'une violence extrême envers les victimes des pesticides, qui sont pourtant reconnues par le Fonds d'Indemnisation des Victimes des Pesticides. Malgré les alertes des médecins, scientifiques et agronomes, les députés et sénateurs qui ont voté pour la Loi Duplomb ont délibérément choisi de mépriser nos enfants.
Une réunion d'information s'est tenue le 4 avril avec Corinne Lepage pour préciser les modalités de l'action collective en justice destinée aux riverains victimes des pesticides (malformations, cancer, lymphomes, Parkinson...).
Corinne Lepage, avocate et ancienne Ministre de l'Environnement, lance une action collective en justice pour les riverains victimes des pesticides. Elle concerne les personnes atteintes de cancer, lymphome, Parkinson, malformations... vivant à moins de 150 mètres de champs cultivés.
Même s'il est dans le domaine public, les industriels ont intérêt à défendre le glyphosate pour protéger l'activité mondiale des OGM, à 89% modifiés pour résister à un herbicide.
Une interdiction en Europe risquerait de s'étendre à d'autres régions et menacer ce secteur aux enjeux financiers considérables.
La bataille autour de l'herbicide cache aussi celle pour l'introduction des OGM en Europe.
Pourquoi la Commission Européenne s'entête à présenter la réautorisation du glyphosate d'une façon binaire, en laissant de côté une interdiction progressive tenant compte des éventuelles impasses techniques ?
Quelques précisions sur la façon dont travaillent les experts qui ont reconnu le lien entre le glyphosate et les malformations de Théo (atrésie de l'oesophage, sténose du larynx, trachéomalacie...).
Devant les preuves scientifiques du caractère tératogène du glyphosate et l'inaction des pouvoirs politiques et des autorités sanitaires, nous avons décidé de porter plainte contre les fabricants de glyphosate, au nom de notre fils Théo (10 ans), qui souffre de plusieurs malformations (atrésie de l'oesophage, sténose du larynx, absence de cordes vocales, trachéomalacie...).
Corinne Lepage, ex-ministre de l'environnement, a lancé une pétition pour demande à Jean-Claude Juncker de mettre le véto de l'Union Européenne à la fusion entre Bayer et Monsanto, pour protéger le marché européen des risques d'abus de position dominante.
Je vous engage à soutenir son initiative, dans la lignée de mon témoignage au Tribunal Monsanto la semaine dernière à La Haye.