Trente ans après la publication du célèbre article de Leonardo Sciascia dans le Corriere della Sera sous le titre I professionisti dell’antimafia (Les professionnels de l’antimafia, titre choisi par la rédaction de cet important quotidien italien de l’époque), la polémique qu’il suscita est de nouveau relancée.
Alors que le bilan du gouvernement Renzi est inexistant, dire que le non au référendum est un succès du populisme de droite et de gauche, dire que le non fait la paire avec le Brexit et le succès de Trump, est une insulte contre la grande majorité des électeurs italiens.
Comme celui du oui qui rassemble majorité gouvernementale et petits partis de droite, le front des opposants à la réforme est déroutant : on y trouve la gauche «historique», l’Association Nationale des Résistants antifascistes, l’«extrême» gauche, un très grand nombre de juristes et juges modérés, le Mouvement 5 Etoiles mais aussi le parti de Berlusconi, l’extrême droite et même la Ligue Nord.
Le succès de Trump présente de nombreuses similitudes non seulement avec le Brexit, mais aussi avec Berlusconi ou Erdogan, avec la droite polonaise et hongroise, le tyran des Philippines ou même Grillo en Italie.
Que toutes les Universités et les centres de recherche expriment leur pleine solidarité aux collègues turcs expulsés de l'enseignement et de la recherche et privé de passeport! 2 218 enseignants et chercheurs expulsés de la fonction publique sans appel, persécutés parfois comme des terroristes... parmi les 40 mille expulsés de leurs postes dans les appareils d'Etat.
La dérive des gouvernements néo-libéraux qui méprisent la mise en sécurité du territoire et la protection de la vie de la population est encore apparue avec le tremblement de terre survenu au centre de la péninsule le 24 août.
Grâce à Margaret Thatcher puis Tony Blair, le Royaume-Uni a été le pays européen où fut expérimenté le plus profondément le tournant néolibéral, avec des amalgames ou hybridations apparemment singuliers entre conservatisme et post-modernisme, ente héritages de droite et héritages de gauche.
Il est très inquiétant de voir que les forces de police ont souvent tendance à adopter des pratiques de gestion violente de toutes sortes de soi-disant désordres, classifiés ainsi selon le point de vue des élus et des dominants locaux ou nationaux, dans une conception de la gouvernance de la sécurité qui est manifestement incohérente par rapport à ce qu’on pensait être l’Etat de droit démocratique.