Chercheur enseignant en relations internationales, Géopolitique, Relations euro-arabes, Terrorisme et radicalisation, Pays du Golfe
BRUXELLES - Belgique
C’est l’Autorité de la QFC[1] qui l’a annoncé elle-même ces derniers jours : Doha a décidé d’attaquer devant le tribunal commercial de New-York la First Abu Dhabi Bank afin de la faire condamner à payer une dette judiciaire évaluée par le Qatar à près de 55 millions de dollars.
C’est une évolution politique majeure qui est en train de se mettre en place au Qatar depuis quelques années. Après la création inédite d’un droit du travail, afin de protéger les travailleurs étrangers, et ce avec l’étroite collaboration de l’Organisation Internationale du Travail , l’Emir du Qatar, Tamim Al Thani, vient d’annoncer pour 2021 les premières élections au Conseil de la Shura.
C’est un cessez-le-feu fragile qui a été signé le 9 octobre dernier sous l’impulsion de Moscou et qui n’a pas résisté pour le moment. Malgré de violents tirs échangés entre Bakou et Erevan depuis chaque jour hélas, c’est la preuve d’une reprise en main de la crise par Moscou qui est la meilleure puissance régionale à pouvoir régler la question. Malgré les méfiances des deux parties.
L'implication de la France dans la guerre au Yémen est un secret de polichinelle. Mais la responsabilité de l'entreprise belge, John Cockerill Défense, dans la formation de militaires saoudiens depuis deux ans, et ce en partie au frais du contribuable français, est plus méconnue.
Les révélations s’accumulent chaque mois sur la véritable personnalité de Mohamed Ben Salmane, sans que rien ni personne, ne parvienne à le mettre en difficulté ni à contester son pouvoir dans un pays encore clairement stratégique pour l’Occident et les Etats-Unis.
Cherchant en permanence à se réinventer, Qatar Airways veut devenir l’exemple même de la société qui malgré les turbulences aura traversé les crises, résisté, et cherché encore à progresser et faire mieux que ses concurrents. La résilience post-crise suite au blocus de 2017 et l’action de résistance de QA pendant la pandémie en sont deux parfaits exemples.
Après l’abandon de la « kafala » en 2019, ce système de parrainage ancestral des travailleurs étrangers propre aux pays du Golfe, le Qatar s’est engagé avec le soutien de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur place, à bâtir un droit du travail pionnier et inédit dans la région. Les dernières mesures annoncées en pleine pandémie de Covid-19 vont dans ce sens.
Mais quelle mouche a pu piquer les organisateurs du Rallye-Dakar qui ont choisi, du 5 au 17 janvier 2019, trois mois seulement après l'assassinat du journaliste Jamal Kashoggi, d'exporter la course en Arabie Saoudite? Faire ce choix dans un tel régime autoritaire, où les droits les plus élémentaires sont bafoués quotidiennement est un pur scandale dont on a pas fini de parler.
Le 25 octobre prochain sera proposé à l'élection du 25 novembre le prochain Président de l’OACI, l'Organisation Internationale de l'Aviation Civile. Depuis quelques semaines, Aysha Al Hameli, la première femme pilote des Émirats Arabes Unis a annoncé sa candidature. Mais ces élections à venir ne se déroulent pas à un moment opportun pour celle-ci, encore moins pour les EAU.
Les 16 et 17 décembre 2018 se tenait la 18ème édition du Forum de Doha au Qatar. Ce n’est certainement pas un lieu de débat et de dialogue de plus, mais bien un rendez-vous stratégique, politique, diplomatique et économique majeur pour un pays qui depuis 2017 est au cœur d’une crise politique régionale inédite.
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