Au pied du Larzac, non loin de quelques bons crus de l'Hérault et proche des nombreux problèmes qui touchent les territoires d'une France pas si périphérique que ça.
Voici une lettre. Elle est, par son attachement à un cas pariculier, une analyse générale et universalisable des conséquences de l'organisation des 2 heures de soutien et de la suppression dès 2009 de 3000 postes de RASED (Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté). Le rapport de Révision générale des politiques plubliques préconise la suppression pure et simple des 24.500 postes...Il ne s'agit pas moins de l'abandon de l'égalité à l'école.
Cela a été fermement établi le 20 août de cette année 2008 : tous les enfants ont le droit d'être accueillis à l'école par temps de grève et les parents auront le droit de travailler. Justice est faite aux honnêtes gens. Sauf que...Il y a le texte et l'application du texte.Chronique de l'application du Droit d'accueil dans mon école lodèvoise.
A partir de deux informations (la possibilité faite aux crèches et aux assistantes maternelles d'accueillir les enfants jusqu'à 4 ans et l'étude d'un plan d'économies de Bercy sur le dos de l'école maternelle) et des déclarations des uns et des autres, j'avais interprété une possible remise en cause radicale des écoles maternelles, modèle envié dans le monde entier. J'ai eu, par la suite, une confirmation qu'il s'agissait bien d'une option à l'étude (info venant du ministère de l'Education). Voici le rapport d'une député des Alpes Maritimes qui fait le point sur les modalités d'accueil des enfants en âge pré-scolaire. Elle confirme bien des informations et des intuitions que j'avais pu avoir même si la "suppression" n'est pas évoquée. Je modifierai ce billet lorsque j'aurais fait une lecture complète et critique de ce rapport.
Notre Président a annoncé la suppression des cours du samedi matin et Antoine Prost a dénoncé le Munich pédagogique que constituait ce passage de 26h à 24h de cours. Les deux heures dégagées seront consacrées à un travail des enseignants envers les élèves en difficulté rassemblés en petits groupes. L'idée est bonne mais, au-delà des déclarations, se pose la question de l'application réelle de ces « nobles » intentions politiques qui tournent à la comédie burlesque. Explications. Attention, il faut s’accrocher.
Le gouvernement va mettre en place un large plan d'économie dans l'Education nationale en réduisant la scolarité des élèves. Progressivement, les élèves de deux ans puis de trois ans et enfin de quatre ans ne seront plus accueillis à l'école maternelle. Le plan en préparation depuis plusieurs mois à Bercy sera bientôt mis en œuvre. En effet, la Caisse d'allocations familiales de Montpellier vient d'annoncer aux crèches et aux PMI qu'elles devraient s'apprêter à accueillir (ou plutôt garder en leur sein) les enfants de 2/3 ans à la rentrée 2009 puis, à terme, les enfants de 3/4 ans.
L'annonce de la suppression de 13500 postes a « ému » les abonnés de de Mediapart [1]. Personnellemnt, j'y ai vu la confirmation d'une annonce qui nous a été faite à la mi-juin. Il nous a été fortement recommandé de ne plus partir en classes transplantées (voyages scolaires).
Très rapidement, je signale cet article de rue89 qui "remarque" un (petit) recul du gouvernement en matière d'éducation. Je dis "petit" car les directeurs d'école remplissaient à minima la base de données Base élèves (nom - prénom de l'élève - de ces parents - adresse et numéro de tel et bein sûr classe de l'élève).
Encore une réforme dans l'Education nationale ! Celle-là est faite très discrètement. Elle en est au stade expérimental dans certaines écoles (80 en France). Elle est le résumé d'une politique mêlant conservatisme, contrôle social et mise au pas des enseignants.
Il n’y pas seulement les inégalités sociales qui traversent la société et l’école. Les inégalités hommes / femmes, filles / garçons ne sont pas moins structurantes de notre société. Le Ministère de l’Education permet d’avoir les idées claires sur le sujet en publiant un recueil de statistiques : « Filles et garçons à l'École, sur le chemin de l'égalité ». Ces données donnent à voir les causes de l’inégalité persistante en défaveur des femmes. En fait, le résultat est très attendu. Pourtant il y a matière à étonnement si l’on détourne la question.
Voici la copie légèrement augmentée d'un message privé que j'ai envoyé à Dominique Wittorski. Il est aussi un témoignage qui éclaire d'une manière différente le billet Médiapart et l'épineuse question de l'orthographe de Serge Koulberg