Sophie Tregan

Pour certains fanatiques d'Israël et leurs alliés, il n'y a pas de génocide car un génocide suppose que l'on tue des humains ; mais pour eux, comme lu et entendu plusieurs fois, les Palestiniens – et plus largement les Arabes – sont "des animaux à abattre"

Si vos conditions mortifères et révoltantes quant à la reconnaissance de la Palestine sont mises en place, Israël pourra continuer de piller, coloniser, bombarder tout en étant protégé ; ces conditions sont l'assurance de l'achèvement du projet de nettoyage ethnique

Sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, Caroline Yadan et Aurore Bergé veulent museler les soutiens de la Palestine avec une loi qui, in fine, empêcherait toute critique des soutiens du gouvernement israélien. Mais ne les prenez pas pour des ignorantes : elles savent que c’est un génocide, un nettoyage ethnique, des crimes contre l’humanité. Des mots qui les renvoient à leur ignominie.

Faisant ma revue de presse quotidienne, notamment sur la loi Duplomb, je tombe sur un article de Géraldine Woessner dans Le Point traitant de l’acétamipride, un insecticide organochloré de la famille des néonicotinoïdes. Nous aurions pu rentrer directement dans le vif du sujet concernant l’acétamipride mais Madame Woessner en a décidé autrement.

À coups de post-vérité, Cnews fait de nos cauchemars une réalité : une dystopie merdique faite de chasses aux immigrés, de criminalisation de l'avortement, de théories complotistes suprémacistes.

Avant que ne survienne l’Événement – le 1er septembre 2026 – je n’avais plus d’espoir de changement. Guerres, génocides, crises économiques, concentration des richesses, racismes, sixième extinction. Une poignée de dirigeants et de milliardaires faisaient régner le chaos et avaient convaincu l'humanité du fameux « there is no alternative ».

La dystopie des uns fait l'utopie des autres. Et pour une fois, les autres : c'est nous. Septembre 2027. En quelques mois, tout avait basculé. Douze mois. Il n'avait fallu qu’un an pour observer la fin du monde, la fin de LEUR monde.

30 juin 2025. Salon climatisé Napoléon III, température intérieure : 22°C. Température extérieure : 31°C. Ou comment j'ai imaginé une réunion "communication de crise" en Macronie... où la fiction se mêle à la réalité.

Chaque semaine, l'extrême-droite agresse, assassine. Et à chaque fois, il faut répéter que cela n'a rien d'un acte isolé, que cette violence s'épanouie parce que le gouvernement et les médias propagent un discours raciste et des mensonges éhontés sur les musulmans, les personnes racisées et la gauche.

Ils sont au salon du Bourget, rabaptisé cette année : "Salon du génocide".