TËNK

Il y a deux ans, nous étions presque le 17 novembre 2018, le jour de ce qui ne s'appelait pas encore le 1er acte du mouvement des gilets jaunes. Nous en sommes loin, en 2020. Loin de ce truc incompréhensible, que l'éditorialiste effrayé catégorisa, que le pouvoir violent condamna, que la bourgeoisie craignit.

Créée entre autres par Gabriel García Márquez, l'Escuela Internacional de Cine y Television EICTV​ de Cuba, est considérée comme l'une des plus importantes institutions de formation audiovisuelle au monde. La réalité cubaine sous le regard de 4 cinéastes sortis de l'école, à voir sur Tënk en ce moment.

Cuivre, cobalt, coltan, or, diamants... sont à la fois la richesse et la malédiction de la République Démocratique du Congo. Ces matériaux qui vitalisent nos économies, appauvrissent les sols et les vies des populations qui les extraient. "Machini" est un film courageux qui a le pouvoir en seulement 10 minutes, de nous faire prendre conscience de la gravité de la situation.

Rupture de stock chez les armuriers, citoyens qui se barricadent chez eux. La situation est ubuesque, tragique. L'élection américaine prend des allures de point de non-retour, attisée par la personnalité toxique de Donald Trump. Mais les plaies de la société américaine sont profondes. Peur de l'autre, ségrégation, capitalisme triomphant sont autant de maux que ces films racontent.

Le Festival international du film documentaire et d'animation de Leipzig est non seulement le plus grand festival allemand de film documentaire, mais il a également acquis au fil des années une dimension internationale. Le festival joue un rôle majeur en reliant l'Europe occidentale et orientale et offre un lieu d'échange pour les cinéastes et le public venus de toute l'Europe.

" Les idéologues dominants présentent le capitalisme comme un système quasiment éternel. Les normes de fonctionnement du marché capitaliste et de ses acteurs sont pour eux non tellement historiques mais plutôt naturelles. " La pensée de Roland Barthes se voit ici illustrée en documentaire. Ne parlez plus de hiérarchies, de souffrances au travail mais d'attractivité et de flexibilité...

Le Brésil n'est pas la France, Bolsonaro n'est pas Macron. Mais le parti-pris du réalisateur de filmer depuis chez lui un monde qui se déchire, une société qui ne peut plus se comprendre prend aujourd'hui un sens tout particulier. À l'heure où le couvre-feu est instauré, où l'état d'urgence sanitaire est ré-enclenché, nous risquons encore de voir le monde se durcir depuis nos fenêtres.

Notre Escale de la semaine parle de démocratie et de justice sociale. Les films présentés ci-dessous nous viennent de 1952 ou de 2018, du Brésil ou de France. Et ils nous parlent tous d’aujourd’hui. Des dévoiements du système électoral, des extrémismes qui se décomplexent, de la guerre, même, mais aussi des réactions à tout cela : l’invention, la lutte, la solidarité. Gardons cela en tête.

Ni œuvre testamentaire, ni porte-étendard de Nuit Debout, Mariana Otero cherche à capter l'énergie du débat collectif, bien loin des alcôves feutrées du pouvoir et des plateaux de télévision aux émissions anxiogènes. Dans une actualité si pesante aux perspectives si troubles, revoir la place de la République assemblée est tout autant un guide pour l'action qu'un baume au cœur.

Réalisé il y a une décennie, «Imulal» donne la parole au peuple calédonien dans tout sa diversité; des kanaks, des caldoches, ceux et celles qui sont resté.e.s, mais aussi qui sont parti.e.s, des indépendantistes, et des gens qui doutent. A la veille d'un référendum au résultat plus qu'indécis, ce film nous montre le cheminement nécessaire vers la construction de l'indépendance.