Le discours instrumental de la dette devient le mur sur lequel s'écrase tous les imaginaires politiques contemporains. Un moratoire sur la dette pourrait ouvrir non seulement un processus de transparence sur la constitution d'une charge devenue trop lourde, mais surtout ouvrir enfin l'avenir.
Par Thomas.Seguin
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Lorsque les chercheurs de l'histoire institutionnelle de notre pays analyseront notre époque, ils la décriront comme une parenthèse ou l'avènement d'un autre régime politique. Nous ne sommes plus sous la 5ième république. Nous sommes déjà dans un interlude c'est-à-dire un état d'exception à notre culture démocratique, sous les auspices d'un état d'urgence, non plus temporaire, mais permanent.
La crise du coronavirus nous montre tout l'ancrage d'un biopouvoir contemporain qui souhaite maîtriser la vie tout en la contraignant dans les limites de son contrôle social. Si Michel Foucault était encore vivant, il pourrait peut-être décrypter ce qui nous arrive et cet emballement quelque fois irrationnel mais si bien révélateur des mécanismes de la rationalité gouvernementale.