Il se passe des choses hors du commun au théâtre de Gennevilliers. Deux spectacles, deux expériences étonnantes, qui nous allongent et nous transportent.
C’est écrit sur le programme distribué à l’entrée : Nous ne jouerons pas la pièce de Peter Handke. Dans la salle, les acteurs sont là, discutent autour d’une table, comme on le fait dans l’arrière-cuisine. On entend au loin la radio et une suite au violoncelle.
«Bonsoir, ce spectacle s’appelle Zombie, c’est à dire mort vivant, aporia, soit une contradiction logique. Il y aura sept pièces .Voici la première: Danse is about music.»
Tout doucement, une femme entre sur scène. Elle a 90 ans,elle est née au swatziland, un territoire d’Afrique du sud, dans « le berceau de l’humanité». Nomsa Dhlamini, c’estson nom, est nue à l’exception d’un cache sexe , elle porte des flèches,chasseresse d’un autre temps.Une petite corne sur le haut du crâne en fait unesorte d’idole. La salle retient son souffle sous le coup d’un double choc, la vieillesse et la nudité.
Le duo Berlin, qui comme son nom ne l’indique pas vient d’Anvers, créé des spectacles qui ne ressemblent à rien d’identifiable à ce jour. Il y a une scène, des spectateurs, un horaire, une durée mais pas d’acteurs. Ce que présentent Yves Degryse et Bart Baele tient tout à la fois dudocumentaire-fiction, de l’installation vidéo et du spectacle.
Pour la saison 2001/2012, la Comédie française propose cinq rendez-vous intitulés «lectures des sens». Chaque lecture est une rencontre entre des auteurs, un acteur et un artiste des sens, chef, parfumeur, sommelier.
Le plateau s’éclaire violemment, des néons blancs, lui , Stan et elle, Audrey entrent. Il est devant agité, elle porte un sac et va se trouver littéralement sidérée par l’attaque. « Je voulais te dire que ça s’arrête, ça va pas continuer, on va pas continuer, ça va s’arrêter là ».