On ne sait pas si Chris Ware a lu La Vie, mode d'emploi de Georges Perec. On sait seulement que son éditeur, Pantheon Books, vient d'en dire un peu plus sur son nouveau projet, Building Stories, à paraître en octobre aux Etats-Unis.
Il y a aussi des Champs-Elysées à Arles. On les appelle les Alyscamps. Mais le 14 juillet, au lieu d'y défiler au pas, on y chante entre les platanes et les tombes de la nécropole romaine. Pis, on y entonne des chants nomades, égyptiens, des gypsies du Nil.
Ce ne sont pas les hommes qui ont créé la kora; ce sont des djinns qui en ont fait dons aux djélis – ceux que l'on nomme les griots ici, et qui signifie en fait sang, car dans l'empire mandingue, la musique s'hérite à l'intérieur de grande dynasties familiales, les Kouyaté, les Diabaté, les Diawara, les Cissoko. Le n'goni, le bala, la kora.
Comment traduire Che Sudaka en français ? Che est un mot mapuche, qui désigne souvent les Argentins, comme Ernesto Guevara, c'est le gars. Sudaka, c'est le mot péjoratif pour désigner les sud-a(méri)ca(ins). Difficile à porter.
« Arcángel, ce n'est pas un surnom. C'est vraiment son nom de famille ». Appelons-le Francisco José Arcángel Ramos, alors. Ou simplement Arcángel, comme une apparition dans le monde très codifié du flamenco. Une voix d'ange, haut perchée, pleine d'intensité et d'expressivité délicate.
L'écho des cordes sympathiques du sitar ne trompe pas : la musique est indienne. Mais les mélismes sonnent clairement comme ceux d'une cantaora flamenca.