Le blog de Yves Romain

Amichai Chikli, ministre israélien de la Diaspora fait front, seul contre tous, face aux nombreuses défections et critiques de sa conférence sur l’antisémitisme avec l’extrême droite européenne dont Bardella « un ami extrême d'Israël » est le fer de lance. « Aucune force au monde ne peut vaincre la vérité » assure-t-il. Alors pourquoi Netanyahou s’oppose à une enquête sur le 7-octobre ?

Critiques de la conférence internationale sur l’antisémitisme, Shimon Stein ancien ambassadeur d'Israël en Allemagne et Moshe Zimmermann professeur émérite d'histoire allemande à l'Université hébraïque de Jérusalem alertent en quoi Israël qui s’allie aux extrêmes droites européennes du fait de leur ennemi commun : Arabes, musulmans et immigrés, expose les Juifs à un antisémitisme « débridé ».

Après le porte-parole des FDI, le chef d’état-major de l’armée, le chef de la sécurité intérieure ce jeudi, la procureure générale dimanche puis la Cour suprême, Netanyahou dégage les empêcheurs de tourner en rond. Il imite en cela son ami Trump. Quoi de mieux pour taire les critiques, préserver sa place et achever les palestiniens ?

La participation de Bardella à la conférence internationale contre l’antisémitisme a agi comme un repoussoir. Les défections se sont enchaînées à la lecture de son nom en tête de gondole. Pas question d’être là en sa présence. Pas « de politiciens populistes d’extrême droite. » Non à « l’Internationale de l’extrême droite. », « Pas en notre nom » ! Sefy Hendler, Haaretz.

Smotrich : « Le meurtre et la famine de deux millions de Gazaouis peuvent être justifiés, mais...» et le monde le laissera faire. « Israël reconnaît que cette fois-ci, les cibles ne sont pas des terroristes mais des civils, ce qui constitue un crime de guerre explicite. (…) Montrez ce que nous continuons à leur faire subir. » Gideon Levy.

Bardella et Marion-Maréchal vont être déçus. Le président israélien Isaac Herzog renonce à présider l’ouverture de la conférence internationale sur l’antisémitisme avec des extrêmes droites européennes. Il se dissocie de la conférence organisée par le ministre de la Diaspora. De multiples défections à la conférence de l’entre soi. Au moins 470 morts palestinien.nes en 48h. Honte à tous !

Avec l’aval de Trump, le Hamas est visé à Gaza « dans le but d'atteindre les objectifs de guerre déterminés par la direction politique, y compris la libération de tous nos otages, qu'ils soient vivants ou morts ». Le Hamas : Netanyahou met « en danger le sort des otages à Gaza. » La défense civile à Gaza : pas assez d’équipement médicaux. Trump : Hamas, Houtis, Iran, « l’enfer se déchaînera »...

Le RN a réalisé sa mue et gagne le gros lot. Bardella s’exprimera sur l’antisémitisme en Israël. Marion-Maréchal la “trumpiste” aussi. Seulement quatre partis d’extrême droite sont invités. Les autres partis ? En Israël les critiques tombent. Le député Gilad Kariv a écrit à Netanyahou : cette invitation “sape les fondements de la lutte israélienne, juive et internationale contre l'antisémitisme”

Netanyahou a bien des raisons de vouloir prendre le contrôle du Shin Bet. Son chef était opposé au financement du Hamas et il est chargé de contrôler la démocratie israélienne – bien fragile. Il lui faut un.e chef.fe docile. Mais Ronen Bar résiste. Pas question. Nétanyahou confond loyauté à sa personne sur le mode Trump avec la légalité. Réussira-t-il à prendre le pouvoir ? Amos Harel, Haaretz.

Outre l’extrême droite française y participeront les représentant.es européen.nes d’extrême droite de l’Espagne, la Suède, la Hongrie. Elle est organisée par le ministre de la diaspora Amichai Chikli du Likoud qui verrait bien Marine Le Pen présidente. L’initiative ne fait pas l’unanimité parmi les organisations internationales juives notamment. Haaretz.