Le blog de Yves Romain

La Cisjordanie ressemble de plus en plus à Gaza : les FDI ne se préoccupent pas de faire des victimes innocentes ; l’aviation bombarde des villages sans discernement, c’est normal, légal et moral ; les journalistes sont empêchés sur la base de faux prétextes. Gideon Levy en a fait les frais. Bientôt ce sera comme à Gaza : sous escorte militaire et avec la permission du porte-parole des FDI !…

Haaretz a obtenu des enregistrements des conversations entre les terroristes et le personnel de sécurité israélien. Ils permettent de mieux comprendre ce qu'il s'est passé dans la maison où 15 otages étaient détenu.es. Ils révèlent d'importantes lacunes dans la communication entre les différentes forces impliquées entraînant la perte d'informations cruciales. 13 mort.es, 2 rescapé.es.

Les commémorations se comprennent par l’ampleur des massacres, largement médiatisés. Mais « Les médias n'ont pas montré au public israélien la dévastation causée par les forces de défense israéliennes à Gaza » écrit Etan Nechin, ajoutant que « le 7 octobre ne devrait pas être un jour de commémoration, mais un jour de rage » qui doit « adopter le langage de la résistance et de la dissidence. »...

Toute commission d'enquête chargée d'étudier les événements du 7 octobre devra commencer par les témoignages des observatrices survivantes. Elles voyaient tout ce qui se tramait. Elles ont alerté sans cesse. Par arrogance les officiers supérieurs ont refusé d’entendre leurs avertissements. L’invasion à travers la clôture fut inévitable. Un drame, des atrocités. Une enquête approfondie d’Haaretz...

Les preuves : celles fournies par les soldats, les témoignages recueillis sur le terrain, des images de drones. Elles serviront à étayer les crimes de guerre : destruction gratuite, mauvais traitements infligés aux détenus, utilisation de boucliers humains. Susan Abulhawa, romancière palestinienne : « le premier génocide retransmis en direct de l'histoire ».

« lorsque l'on parle de « massacre », il ne s'agit pas seulement de celui du 7 octobre. Celui qui a suivi est bien plus grand et bien plus horrible. » Gideon Levy, Haaretz...

Un an après les atrocités la vie reprend doucement. « L'année (…) est passée comme le vent. » Les kibboutz deviennent des lieux de commémoration. Soldats : visite obligatoire. Un nouveau Yad Vashem ? Entre les épitaphes et les pancartes de protestation la cérémonie commémorative ne fait pas l’unanimité. Il reste des otages ! Et dans les ruines de Gaza la vie est sous perfusion. La guerre s’étend…

7-Octobre, 7h18. La première directive Hannibal est prise ; puis à 11h22, dans une « folle hystérie ». Personne ne savait ce qu’il se passait.  « Pas un seul véhicule ne doit retourner à Gaza ». De nombreux.ses civil.es en train d’être kidnappé.es sont mis.es en danger. « les Philistins envahissent ». Des documents et des témoignages obtenus par Haaretz montrent l’ampleur de cette procédure.

7-Octobre. Par arrogance et mépris les officiers du renseignement militaire israélien n’ont pas voulu voir la menace pourtant visible du Hamas et ont pris des décisions qui furent fatales ; les voix dissonantes et les alertes ont été rejetées ; des unités supprimées. Un aveuglement. Des sources ont parlé. Voici comment s'est produit un « enchaînement d'échecs » dévastateurs. Une enquête d’Haaretz.

« Dans le conflit entre les Palestiniens et les Juifs, il n'y aura pas de pont tant qu'un camp détiendra toutes les lettres, les verbes, les syllabes et les sons, et que l'autre camp se tiendra sous l'océan silencieux, pour ne pas être pris en flagrant délit de respiration », Tamer Nafar.