Pour traiter la question de l'efficacité des thérapies de la mémoire retrouvée (TMR), la question de la réalité des souvenirs émergés me semble insoluble. Ce que je souhaite interroger, dans le présent billet, c'est l'éventuelle singularité du profil social des clients des TMR, parmi les victimes de violences sexuelles, qui ont témoigné auprès de la CIIVISE.
Dans la première partie de ce billet, je résumerai le dossier de Brigitte Axelrad, pour L’Observatoire zététique. Je comparerai ensuite son analyse à une affaire jugée récemment par le tribunal judiciaire de Paris.
Dans « Chronique d’un scandale » de Richard Eyre (2007) (1), l’héroïne, Sheba, jouée par Cate Blanchett, est mise sous emprise par une collègue de travail plus âgée, Barbara, jouée par Judi Dench.
Je partage avec vous deux œuvres, qui m'ont frappée, sur l'emprise mentale et sectaire, dans la belle et dense exposition, "David Hockney 25", qui est en cours à la Fondation Louis Vuitton, à Paris (1).
« Dis-moi, Céline, les années ont passé… » (1). Les années ont passé, dans ta vie, et, progressivement, j’en suis venue à m’interroger sur l’influence de quelqu’un que je t’ai toujours vu fréquenter, et que je connais comme ton psychothérapeute.
Je t’expliquerai, au fil des billets à venir, mes raisons d’être inquiète, à travers toutes mes lectures de ces derniers mois.
On connaît trop peu ce qu'on pourrait appeler les "pratiques de santé psychique non conventionnelles", surtout quand elles se dissimulent derrière une terminologie ou des postulats identiques aux méthodes thérapeutiques éprouvées par la clinique, voire basées sur des recherches scientifiques.
On le pressent, quand on lit des articles de presse sur les plaintes contre Gérard Miller, utilisée par quelqu’un qui la maîtrise bien, l’hypnose peut faciliter un abus sexuel. Les psychothérapeutes auteurs d'emprise l'utilisent également pour suggérer des faux souvenirs. Cela n'est-il pas dangereux à long terme, pour les victimes ?