L’association Aequivox organise le 29 novembre prochain une soirée Joutes Oratoires dans le bistrot Ma Pomme en Colimaçon (Paris). Une compétition festive et amicale où les citoyens apprennent, par la pratique, à se défendre contre les sophismes et la langue de bois.
Un tabou répondant au nom de récessionS’en allait chemin faisant à la recherche d’un compagnonUn protecteur, une bonne âme qui l’accueillerait à bras ouvertsEt lui offrirait sans chichis le gîte et le couvertA l’orée d’un bourg il aperçoit un politique de sa connaissanceL’apostrophe aimablement, bien heureux de renouer une amitié en souffrance
Profitant de la rentrée des classes, Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, annonçait son intention d’instaurer à la rentrée 2013 l’enseignement de la morale laïque[i], qu’il définit comme « comprendre ce qui est juste, distinguer le bien du mal, […] des devoirs autant que des droits, des vertus, et surtout des valeurs ». Au-delà de l’effet d’annonce et des réactions attendues de l’opposition, le débat, qui n’est pas nouveau, pose la question de la mission de l’éducation nationale et par extension de celle du prof.
C’est la rentrée des classes, période propice, certes en mineure après le nouvel an, aux bonnes résolutions. D’aucun disait « le changement c’est maintenant », faisant naître l’espoir chez certains, la crainte chez d’autres. Mais changer est autant une affaire de perception que de rythme. Interrogez une molécule d’eau sur son évaporation ou une tortue des Galápagos sur son évolution depuis le Crétacé et vous obtiendrez des réponses radicalement différentes. Si le changement est un axiome programmatique de campagne, sa mise en œuvre dans la continuité est une assurance de gouverner sans heurts.
Le candidat normal devenu Président normal prétendait s’inscrire dans la rupture d’avec les pratiques de son futur prédécesseur. A quelques jours d’intervalle, la mort de Jean-Luc Delarue et la sortie du film « Superstar » nous renvoient violemment à cette normalité, fruit de toutes les convoitises médiatiques.